Babel, le point en trois questions

C’est un Laurent Habib serein qui prend la parole pour dresser le bilan de Babel. Sa construction atypique lancée il y a trois ans, dont il voulait qu’elle soit la première indépendante du genre, comble ses attentes avec, au compteur, 18 millions de marge brute pour un effectif de 180 personnes. Moisson de nouveaux budgets, dont ADP, Tui et Cogedim achat de structures complétant l’édifice, arrivées… Le point en trois questions à l’architecte de la Tour.

Vous parlez d’une phase de conquête qui a renforcé tous les domaines de compétences du groupe. De quoi s’agit-il comme budgets ?

D’abord parlons contexte. On dit souvent et presque depuis toujours que le marché de la communication est chahuté. Mais là, il a réellement changé de tonalité et a subit une vraie dérégulation. Chez Babel, la perte de Banque Populaire nous a placés dans une phase de conquête intensive. Le rythme auquel nous avons gagné des budgets a consolidé notre modèle sur tous les grands métiers de l’agence. En pôle position, je place ADP, compétition rare tant par son étendue que par sa complexité. La collaboration porte sur la stratégie de marque, l'identité visuelle, le design et le déploiement de la marque dans les aéroports. En consulting, TUI France vient de nous confier une mission après une compétition comprenant notamment Publicis et Havas. L'appel d'offres portait sur la stratégie, le branding et le lancement de sa nouvelle marque TUI comme ombrelle des marques existantes (notamment Nouvelles Frontières et Marmara). Il s’agit du numéro 1 mondial du voyage. Il veut s’imposer comme une marque de référence dans l'univers du voyage, avec une capacité de couverture universelle pour rivaliser avec les géants du digital comme Booking ou AirBnB. Et nous allons l’y amener. En évènementiel, Babel a gagné Nissan pour une convention de lancement d'un nouveau véhicule. Le digital  se renforce aussi avec la refonte du site internet de la Fondation Jean Jaures.Tout comme le contenu. Face à Angie, nous avons décroché le magazine interne monde de Safran.

Des succès aussi en stratégie de marque et publicité ?

Là aussi nous nous renforçons même si nous devons être encore mieux identifiés sur le marché publicitaire. Coca-Cola Entreprise nous a par exemple confié sa Campagne Made in France. Et, côté grand public, BornToRun@Babel va gérer le lancement B2B et B2C de la nouvelle offre de livraison “fraîche“ de Chronopost, Chronofresh. Sans compter la stratégie marketing et le dispositif de communication de Fresh Food Village ou encore la publicité de Cogedim, le troisième promoteur français. D'autres nouveaux clients, encore confidentiels, nous ont rejoint.

Quelles agences ont été intégrées ? Des arrivées notables ? Que manque-t-il ?

Nous avons réalisé deux acquisitions majeures : Human Live et Born to Run. Plusieurs recrutements sont en cours et Juliette Mutel, auparavant chez Carré Noir, vient de nous rejoindre comme associée en charge du pôle Marque et Design. Son arrivée marque une étape importante dans la consolidation de l'agence. Il ne nous manque rien, si ce n’est du temps… et un budget banque ou assurance... Après trois ans, nous avons mis de l’huile dans tous les rouages et tous appris à travailler ensemble, avec nos qualités et nos défauts : le point essentiel est la formidable ambiance qui règne. Notre modèle d’agence intégrale qui marie le conseil en stratégie aux métiers de la communication et intègre un département de « User Intelligence » nous donne une vraie force qualitative sur certains marchés. Comme en témoignent les 5 prix décrochés chez Communication & Entreprise.

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