Bernard de La Villardière : “Réel média a atteint l’équilibre financier au 1er semestre”

Bernard de La Villardière

Bernard de La Villardière

(© Benjamin Decoin / M6)

Un an après son lancement, Réel média a atteint son équilibre financier affirme son cofondateur Bernard de La Villardière. Après avoir cédé ses parts au sein de la plateforme vidéo “neo” début 2023, le journaliste s’est lancé dans une nouvelle aventure en faveur d’un “média généraliste positif”. À ses côtés, Stéphane Monmarson responsable du développement de la marque et la commercialisation des contenus ainsi qu’Arnaud Delomel, directeur général, également venu de “neo” et du magazine télévisé “Ligne de Front” développé par Bernard de La Villardière. Ils supervisent une vingtaine de journalistes, commerciaux et métiers supports. Bernard de La Villardière fait le point sur la situation et les développements à venir de Réel média.

CB News : Après un an d’existence, où en est Réel média ?

Bernard de La Villardière : Je suis plutôt satisfait de la place que nous avons au sein du marché des médias pureplayer, qui arrive à maturité. Par l’audience, nous sommes l’un des médias les plus regardé sur les réseaux sociaux avec environ 300 millions de vues et plus de 600 000 abonnés. Nous comptons près d’un millier de vidéo, dont la plupart sont des créations originales.

CB News : Quelle est la part de "brand content" parmi vos créations originales ?

Bernard de La Villardière : Le "brand content" représente environ 5-10% de nos contenus. J’espère que ce sera plus à l’avenir puisque c'est ce qui permet à notre média de vivre. Nous travaillons pour Axa, L'Occitane en Provence, Electro Depot, mais aussi des acteurs plus en lien avec notre dans ligne éditoriale, celle de l’engagement et de la solidarité, comme les Apprentis d’Auteuil et La fondation de France.

CB News : Comment financez-vous votre média ?

Bernard de La Villardière : Nous avons atteint l’équilibre financier au premier semestre 2024. Ce que nous rapporte le "brand content" nous permet d’être à l’équilibre. Mais, nous sommes encore loin d’avoir retrouvé la somme engagée lors de notre levée de fonds il y a un an (NDLR : 1,3 million d’euros réalisé auprès de business angels). Je reste confiant pour que ce soit le cas d’ici quelques années.

CB News : Depuis peu, vous avez un nouveau slogan "Laissez-vous surprendre par le réel” et inauguré un format à Marseille “Les week-ends spéciaux”. Pourquoi avoir entrepris ces changements ?

Bernard de La Villardière : Nous voulons être un média généraliste qui parle de ceux qui font des choses dans cette société. Nous nous distinguons par notre ligne éditoriale et la fabrication de nos contenus. Nous faisons très peu de curation. À l’avenir, nous allons thématiser davantage nos contenus et lancer des grandes enquêtes sur les villes qui portent des cultures. À Marseille, nous avons par exemple eu la mère d’un fils tué lors d’un règlement de compte, qui interpelle les politiques. Je suis content de ce sujet, car dans ce genre de drame, nous oublions vite l’histoire de ces jeunes garçons. Plusieurs autres sujets ont été réalisés par une équipe de journaliste qui a passé 5 - 6 jours là-bas.

CB News : Vous êtes présents sur Facebook, Instagram, TikTok, LinkedIn et X (ex-Twitter). Comment travaillez-vous sur la modération ?

Bernard de La Villardière : Nous avons tout un service qui suit ces questions de près. En tant que média délibérément positif qui s’appuie sur des expériences humaines fortes, nous ne rencontrons pas souvent des problèmes sur les réseaux sociaux. Lorsque nous avons un souci sur la modération de propos violents, comme lors d’un récent sujet sur le conflit israélo-palestinien, nous coupons les interactions.

CB News : Et sur les questions d’algorithmes, sachant que certaines plateformes valorisent une certaine durée d’une vidéo ?

Bernard de La Villardière : Nous avons un problème avec Facebook où nous sommes moins rémunérés, car nous avons du mal à mettre en avant certains contenus. Mais c’est pour cette raison que nous sommes sur plusieurs réseaux. Instagram et TikTok fonctionnent très bien. Pour l’instant, nous n’avons pas de TikTok français, alors nous sommes livrés à ces plateformes.

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