Olivier Schrameck défend le processus du CSA

Il était attendu au tournant. Il a fait dans la ligne droite. Le président du CSA, Olivier Schrameck, a en effet rejeté vendredi les critiques sur l'opacité de la procédure de nomination du PDG de France Télévisions, et mis en avant sur l’antenne de France Inter les qualités de Delphine Ernotte, désignée jeudi à la tête du groupe audiovisuel public. "La procédure s'est déroulée conformément à la loi et conformément aux principes de notre République", a-t-il indiqué. "Est-ce que c'était une procédure opaque ? Non", a-t-il insisté, rappelant que le CSA avait suivi le "cheminement" fixé par le législateur. "Le CSA s'est prononcé en toute indépendance et impartialité, sans aucune pression", a-t-il assuré, ajoutant que "si le législateur souhaite changer les règles du jeu, c'est à lui d'intervenir". Vantant une décision "collégiale", il a rappelé que le PDG de France Télévisions Rémy Pfimlin avait été nommé "par un seul, le président" Nicolas Sarkozy. Interrogé par ailleurs sur les "candidatures secrètes" - autorisées par le CSA pour la présidence de France Télévisions -, Olivier Schrameck a expliqué qu'il fallait "respecter la carrière professionnelle des candidats, qui pouvait être mise en risque par leur candidature". "De fait, plusieurs des candidats ont manifesté leur souci de confidentialité. Sur les sept personnes auditionnées", a-t-il dit en confirmant le chiffre qui circulait depuis une semaine dans la presse, "trois avaient demandé la confidentialité".

Au sujet de la future PDG de France Télévisions, Delphine Ernotte, venue d'Orange et dont certains pointent l'absence d'expérience dans les médias, il a souligné que "nous ne sommes plus dans un monde où il y a un audiovisuel à part et un monde numérique distinct". "La grande entreprise qu'est Orange, qui a une culture de service public, est soumise à des contraintes analogues à celles de Radio France ou de France Télévisions (...): une concurrence sévère, des contraintes financières qui sont lourdes et la nécessité de s'adapter à une évolution technologique extrêmement rapide", a-t-il fait valoir. "Dans ce contexte, la nouvelle présidente a fait la preuve de sa capacité à gérer une très grande organisation et surtout, de sa capacité d'attention et de respect pour l'ensemble des salariés dont elle avait la responsabilité", a-t-il conclu.

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