Les plateformes étrangères ont contribué au cinéma français à hauteur de 48 millions € en 2023

Les diffuseurs se démarquent dans le financement du 7e art. Selon l’Observatoire de la production cinématographique du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), leurs investissements atteignent un niveau record de 383,9 millions d’euros en 2023 (contre 271,5M€ en 2022). Ils se placent comme deuxième source de financement derrière les producteurs avec une contribution de 34 % des devis. Il s’agit d’une hausse d’environ 30% par rapport à 2022, et le plus haut niveau depuis 2015 (35,5 %).

Cette hausse est constatée chez tous les diffuseurs. Canal+ reste le premier financeur puisque la filiale du groupe Vivendi représente plus de 40 % des apports totaux dans cette catégorie. L’entreprise a engagé en tout 154,1 millions d’euros en 2023. La chaîne privée est suivie par France 2 et ses 12,6 % d'apport, soit 48,3 millions d’euros. Également dans le groupe public France Télévisions, France 3 affiche pour sa part une baisse, passant de 7,4% à 5,8 % sur 10 ans.

Dans l’ensemble, le financement des chaînes privées gratuites (71 M€) a augmenté de 50,4 %, pour les diffuseurs payants (233,5 M€) de 43,1 % pour les diffuseurs payants et de 29,8 % pour les chaînes publiques (79,4 M€). A noter, l'arrivée progressive des plateformes étrangères comme Netflix, Disney+, Prime Video et HBOMax. Elles participent au financement de 39 films en 2023 pour un montant global de 48 M€, soit plus du double en un an (17 films et 23 M€ en 2022).