Les salariés de Nice Matin font appel au financement participatif

Les salariés de Nice-Matin, candidats à la reprise de leur groupe placé en redressement judiciaire, appellent leurs fidèles lecteurs à participer au projet à travers des dons. L'idée leur est venue de l'initiative de Roselyne, une fidèle lectrice de 91 ans qui s'occupe d'un refuge pour animaux dans le Var et a fait un don spontané de 3 800 euros en apprenant les ennuis de son journal favori. Cette opération de financement participatif, pour laquelle a été lancé lundi soir un site internet (http://fr.ulule.com/sauvons-nicematin/), avait déjà permis de recueillir jeudi matin plus de 90 000 euros grâce à 385 contributeurs. Les salariés ambitionnent de lever ainsi 300 000 euros, de quoi sauver dix emplois selon leurs calculs. Les dons seront remboursés si le projet des salariés ne devait pas être retenu fin septembre par le tribunal de commerce de Nice. Les salariés ont déposé fin juillet auprès des administrateurs judiciaires un projet de reprise qui nécessitera un adossement à des investisseurs privés et des prêts.

Plus d'un million d'euros ont été levés par 300 salariés acceptant de verser 3 500 euros chacun, dans le cadre d'une société coopérative, une somme qui doit encore atteindre 2 millions d'euros. "Avec l'aide de l'Union Régionale des SCOP, avec le soutien de banquier vertueux et grâce à un partenaire privé qui est prêt à nous suivre sur un deal 60-40, nous avons levé l'essentiel des fonds", assurent-ils. Selon le site des salariés, il faudrait que l'Union régionale des Sociétés coopératives et participatives apporte un million d'euros. Devraient s'y ajouter 6 millions d'euros d'emprunt bancaire et 3 millions d'euros émanant d'investisseurs privés. "Là où les autres candidats repreneurs veulent licencier en masse, notre projet s'en tient à de simples départs volontaires", environ 120, soulignent les salariés sur le site de souscription. "Ce sont 350 à 450 salariés que nos concurrents dans la course à la reprise de Nice-Matin/Var-Matin entendent sacrifier", déplorent-ils.

À lire aussi

Filtrer par