Le monde de la radio privée s’unit pour peser

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Les groupes radiophoniques privés – Lagardère (Europe 1, RFM, Virgin Radio), M6 (RTL, Fun Radio, RTL2), NextRadioTV (RMC, BFM Business) et NRJ Group (NRJ, Nostalgie, Chérie FM, Rire et Chansons) – ont annoncé relancer « Le Bureau de la Radio ». L’objectif : « demander d’une seule voix des mesures favorables au média radio dans la loi de l’audiovisuel ». Selon ces groupes, « dans cet environnement de plus en plus concurrentiel et dans un marché publicitaire en baisse structurelle depuis douze ans, Radio France souhaite pouvoir augmenter le montant de ses ressources publicitaires au détriment des radios privées ».

Pour les radios privées, qui sont elles « exclusivement financés par la publicité (…), les radios de service public profitent déjà de conditions concurrentielles particulièrement favorables et d’un budget équivalent au total du marché publicitaire radio ». Lagardère, M6, NextRadioTV et NRJ Group ne veulent pas que « Radio France puisse ponctionner ce marché afin de compenser les économies qui lui sont demandées et pour financer la diffusion supplémentaire en DAB+ de leurs six radios ». Le Bureau de la Radio ainsi reformé s’inquiète « qu’aucune mesure spécifique à la radio ne soit inscrite dans le projet de loi de l’audiovisuel alors que certaines règles n’ont pas évolué depuis plusieurs décennies ».

Le nouveau syndicat demande le rehaussement du plafond prévu pour le respect des seuils anti-concentration. « La couverture cumulée de 150 millions d’habitants sur le réseau hertzien analogique date de 1994 et n’a jamais évolué… alors que le déploiement des plans « FM2006 » et « FM+ » menés par le CSA a accru le nombre de fréquences et que la population française n’est pas restée figée ». Pour les radios privées, ce seuil empêche le développement de groupes radiophoniques face à l’évolution du marché et des usages (Spotify, Deezer, Apple Music, Podcasts, etc…). Elles demandent également l’assouplissement des quotas musicaux, qui « ont été renforcés en 2016 alors qu’ils contraignent la programmation musicale des radios notamment à destination des jeunes ».

Le Bureau demande l’équité entre l’ensemble des acteurs, car selon lui les plateformes de streaming concurrencent « très fortement les radios sans aucune contrainte en termes de programmation ». Côté publicité, les radios privées veulent que soit prise en compte la spécificité du média radio à propos des mentions légales dans les spots publicitaires. « La réglementation est très lourde et touche de nombreux secteurs (crédit à la consommation, téléphonie, automobile, etc…) sans atteindre son objectif de sensibilisation des auditeurs du fait du débit mécanique et rapide de l’énoncé de ces très longues mentions ». Les radios du secteur privé veulent donc autoriser le renvoi des informations règlementaires vers un site dédié.

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