Droits TV : la LFP lance un appel d'offres pour les Ligues 1 et 2
La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé jeudi le lancement anticipé d'un appel d'offres sur les droits de diffusion audiovisuels pour la Ligue 1 et la Ligue 2 sur la période 2016-2020. "Nous avons décidé à l'unanimité, du comité exécutif de l'UCPF (le syndicat des clubs professionnels) et du conseil d'administration de la Ligue, de lancer dès maintenant la commercialisation des droits audiovisuels de la L1 et de L2 pour la période 2016-2020", a déclaré le président de la LFP Frédéric Thiriez lors d'une conférence de presse. Découpé en six lots, l'appel d'offres n'implique pas de grand changement dans la programmation télé d'une journée de Ligue 1. Il y aura toujours cinq matches le samedi à 20h et cinq matches décalés. Celui du vendredi soir passe de 20h30 à 20h45, celui du dimanche soir passe de 21h à 20h45 et celui du dimanche à 14h est décalé à 15h. Les matches du samedi à 17h et du dimanche à 17h sont maintenus. Les diffuseurs intéressés doivent remettre leurs offres qualitatives le 2 avril puis leurs offres financières le 4 avril. La LFP, qui va fixer un prix de réserve global secret, attribuera les lots dès le 4 avril. Si le prix de réserve global n'est pas atteint, elle se réserve le droit d'attribuer ou non les différents lots.
Un besoin de visibilité financière pour les clubs
Ce lancement anticipé -il était plutôt attendu à l'automne 2015- ne remet pas en cause les contrats actuellement passés avec les diffuseurs Canal + et BeIn Sport, qui courent comme prévu jusqu'à la fin 2016 et qui rapportent actuellement à la Ligue environ 607 millions d'euros par an."Nos clubs ont besoin de visibilité financière. En lançant cette consultation dès maintenant, on leur donne cette visibilité qui leur manque. C'est valable aussi pour les opérateurs, nos clients et d'éventuels nouveaux entrants", a déclaré M. Thiriez. Le président de la Ligue n'a pas souhaité donner d'objectif chiffré pour ce nouvel appel d'offres. "Je ne donne pas de chiffres. Mais la France a subi une baisse de ses droits télé sur la période 2012-16 (de 668 M EUR entre 2008-12 à 607 par an pour 2012-16, ndlr), alors qu'ils ont augmenté en Allemagne et en Angleterre", a-t-il dit.