La beauté des femmes de terrain

Isabelle Jamin  prix Terre de femmes 2024.
(© Marine Leroy)

Les Prix Terre de Femmes ont été remis par la Fondation Yves Rocher. L'espoir incarné...

Cela fait exactement 65 ans que Yves Rocher concilie la nature et la beauté dans des soins cosmétiques. Elle paraît même visionnaire puisque, dès sa création, la marque s’est ancrée dans le territoire breton, à La Gacilly, revendiquant haut et fort son appartenance régionale. Cet ancrage dont elle ne s’est jamais détournée, renforce la légitimité de ses engagements. Ainsi, la Fondation Yves Rocher, créée par Jacques Rocher et son père il y a plus de vingt ans, soutient les combats de femmes  pour l’environnement et la solidarité et dote leurs actions de 45 000 euros par an.

Jeudi 16 mai, les Prix Terre de Femmes ont été une nouvelle fois remis par Jacques Rocher qui préside la Fondation et Marie-Anne Gasnier qui en est la déléguée générale. "Quand nous avons lancé ces prix, peu d’organisations avaient perçu à quel point les femmes jouaient un rôle essentiel dans la protection de la nature. Aujourd’hui, elles sont en première ligne. Grâce à elles, émerge une autre manière de faire, de préserver les ressources, la biodiversité, les réserves hydriques et même les semences locales. Elles sont de véritables sources d’inspiration et d’espoir" a rappelé Jacques Rocher en annonçant le palmarès.

Isabelle Jamin a reçu, elle, le prix Terre de femmes 2024. Cette agricultrice accompagne avec Etamine les maraîchers et les éleveurs désireux de s’installer en bio et leur propose un système de valorisation des petits surfaces pour économiser les ressources en eau et développer une biodiversité sur leurs exploitations.

Marie-Hélène Cocq a fondé l’association Sentinelles de Rivière . Celle-ci pêche les déchets du Lez en kayak. « Les caniveaux et les bouches d’égout , et les toilettes aussi, ne sont pas des poubelles. On retrouve dans les rivières des géo-textiles, des plastiques qui, en se déversant dans ses eaux, contribuent à la pollution de la Méditerranée» a-t-elle expliqué. Quant à ses kayakistes, ce sont soit des volontaires, soit des personnes condamnées à des travaux d’intérêt général.

Fanny Moyse a la passion des fruits et des légumes anciens qu’elle sort de l’oubli via l’Union pour les Ressources Génétiques du Centre Val de Loire. Plus de 500 paysans cultivent désormais 45 de ses semences.

Du côté de l’international, «  cette année, nous avons reçu plus de 65 dossiers dur la préservation des insectes, preuve que ce sujet est crucial et que d’autres possibilités existent, qu’il n’y a pas de fatalité » a commenté Marie-Anne Gasnier. Et les lauréates sont :

Elena Chaboteaux qui étudie au Pérou avec une équipe à 70% féminine l’impact de la pollution au mercure , due aux extractions illégales des mines d’or, sur les insectes ;

Maeva Leroy, elle, s’immerge dans la forêt guyannaise pour répertorier les papillons et les préserver dans leur milieu naturel. A date, elle a pu recenser 50 espèces diurnes jusqu’alors inconnues.

Conclusion, la terre est plus féminine que jamais. Et l’avenir de l’homme….


 

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