L’agence W lance Contributing Advisory pour donner une suite au marketing

Denis Gancel

"Le XXIème siècle vient de commencer, puisque comme chacun sait les siècles, commencent avec une dizaine d’années de retard", remarque Denis Gancel, le patron de l’agence W. Et ce changement d’ère correspond également à l’incapacité du marketing à répondre aux exigences du moment. "Le marketing a été inventé après la seconde guerre mondiale pour une génération qui avait besoin de consommer", rappelle Denis Gancel. Mais ces méthodes, dont il revendique en avoir été le chantre, ne fonctionnent plus à l’ère de "la frugalité nécessaire pour sauver la planète". C’est la raison pour laquelle, l’agence W a conçu une nouvelle offre, baptisée Contributing Advisory. Il s’agit d’un cabinet de conseil qui a vocation d’accompagner les entreprises et leurs dirigeants, afin de leur permettre d’être au rendez-vous des enjeux environnementaux et sociétaux du siècle, et saisir l’opportunité offerte par la loi PACTE. Le Contributing a donc vocation à succéder au marketing.

Contributing Advisory entend proposer une approche innovante fondée sur quatre convictions. La première est qu’en définissant leur raison d’être, les sociétés doivent redéfinir leur rôle dans la société. L’offre de Contributing Advisory les y aidera en impliquant des experts académiques issus des sciences sociales. Deuxième conviction, une raison d’être doit allier légitimité et perspective : pour cela, Contributing Advisory réinscrit ce sujet dans le temps long en interrogeant son passé, d’où les mots et les projets tirent leur légitimité, et en projetant l’entreprise dans le futur pour lui donner tout son capital de transformation et sa pertinence. Parce qu’une raison d’être n’est rien si elle ne devient pas une raison d’agir — c’est la troisième affirmation- la démarche se doit d’être inclusive en impliquant et en engageant tout le corps social notamment lors « d’ateliers Contributing », afin de faire de cet exercice un levier de transformation tangible. Enfin, dans un contexte d’usure des mots et de défiance vis-à-vis du "purpose washing", le contrat de langage se doit d’être renouvelé pour en faire une parole donnée. « Il est fondamental de faire sonner l’entreprise avec des mots dans lesquels le dirigeant va se reconnaître. Nous le faisons grâce à des méthodes qui libèrent la parole, et permettent de retrouver le sens de l’écrit, en s’affranchissant de toute prothèse numérique inutile (PowerPoint, tableur Excel…) », conclut Denis Gancel. L'offre s'adresse à toutes les entreprises, quelques unes l'ont déjà testée, aussi bien les grandes que les ETI qui n'ont pas forcément de ressources internes pour mener ce type de travail.

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