Australie acquiert Braaxe : interview de David Leclabart et de Julien Casiro

Julien Casiro, CEO et fondateur de Braaxe et David Leclabart, CEO d'Autralie

Julien Casiro, CEO et fondateur de Braaxe et David Leclabart, CEO d'Autralie

David Leclabart, CEO d'Australie et Julien Casiro, fondateur et CEO de l'agence Braaxe font désormais route ensemble avec leurs agences respectives. Australie faisant l'acquisition de Braaxe. Nous les avons interviewé.

1) Qu'est-ce qui vous a rapproché ?

 Julien Casiro :  nous nous sommes rencontrés il y a un an dans le cadre de l’AACC. Une belle rencontre humaine au départ, puis des premières discussions d’entrepreneurs. Nous partageons des convictions communes : la considération des publics, la place de la création et l'envie de mettre le social media au cœur. Nous avons élaboré ensemble des conditions pour que notre association soit vertueuse tant pour nos équipes que pour les annonceurs.

David Leclabart : ça me rassure que nous ayons vécu la même histoire...Une rencontre qui donne envie de travailler ensemble.

2) Comment allez-vous travailler ensemble ?

David Leclabart : nous devons toujours mieux répondre aux besoins variés et évolutifs de nos clients. Ce rapprochement doit nous enrichir mutuellement et nous permettre de faire cause commune sur les sujets qui l’exigent. Comme dans un collectif d'indépendants en fait. Je suis convaincu que si on veut être meilleurs ensembles il faut que chacun soit fort sur ses singularités et Braaxe apporte une forte expertise sur la construction de marque par la créativité et la stratégie sociale.

Julien Casiro : Braaxe a 10 ans...Grâce à la confiance de nos clients et au travail de nos équipes, l’agence a connu une belle croissance ces dernières années. La seule question était : Comment continuer à grandir ? David a évoqué la notion de collectif à laquelle j’adhère particulièrement. Je rapproche souvent les agences du modèle sportif. Le collectif nous réunit. Braaxe garde son identité, ses équipes, son plan de route, celui d’être la référence en social media. Australie nous permet d'accélérer, de gagner quelques années, de bénéficier d'expertises en création, planning et production. 

3) Pour vos clients respectifs, comment ça se passe ? Pouvez-vous donner quelques exemples ?

Julien Casiro : les collaborations restent les mêmes, chaque agence poursuit son accompagnement avec les mêmes équipes et la même exigence. Néanmoins le rapprochement permet des jonctions sur l’ensemble de nos portefeuilles. Nous avons appelé nos clients pour leur annoncer la bonne nouvelle et ils ont tout de suite manifesté de l’intérêt pour le savoir-faire d’Australie (stratégie, création, connexion planning, digital, activation, design, event). Dans un contexte où les problématiques pour les marques n’ont jamais été aussi importantes, nous apportons une réponse unique : un collectif d’entrepreneurs qui comprennent les logiques d’entreprise, un groupe indépendant et une offre d'expertises multiples.

David Leclabart : comme le dit Julien, les premiers retours sont très positifs et c’est super encourageant. C'est aussi très engageant, nous allons donc prendre le temps d'échanger avec nos équipes et organiser au mieux le fonctionnement collectif. Cela passe aussi par un grand pragmatisme en partant de cas concrets et des besoins de nos clients.

4) Plus largement est-ce que les agences ont intérêt à se regrouper pour passer la "vague" de la crise ?

Julien Casiro : la crise va sûrement regrouper des agences par nécessité ...plus que par intérêts hélas. Nous avons la chance d'être deux entreprises qui se portent bien et qui se développent. Australie a conservé toute sa confiance en nous lorsque la crise est arrivée, ce qui a encore plus contribué à notre envie de les rejoindre. La crise est un accélérateur de tendances. Les agences qui allaient mal avant la crise, en sortent encore plus fragilisés. Les plus résistantes retrouveront un cycle vertueux dans les prochains mois. La question du regroupement doit uniquement se poser si elle est pertinente pour les annonceurs. 

David Leclabart : nous nous sommes lancés dans l’aventure avant la Covid_19. Je note que les aspirations au changement qui étaient déjà là avant se radicalisent avec cette séquence. C’est vrai pour notre industrie aussi et à de multiples niveaux. Nous devons faire évoluer nos modes de fonctionnements pour mieux réponde aux besoins de nos clients. Le métier des patrons de marque se complexifie, évolue rapidement et se technicise. Il demande plus de compétences et un collectif d’entrepreneurs est une bonne solution car il permet d’attirer et d’animer des talents variés, autonomes et responsables. Et puis, nous devons mieux répondre aux exigences de l’époque. Et notamment promouvoir une consommation plus vertueuse et épanouissante. Or pour mener à bien les transformations attendues et nécessaires il faudra beaucoup de courage, d’énergie et de travail de la part de tout le monde. Et pour bien travailler la confiance dans la relation avec ses partenaires est fondamentale. Et si la confiance ne se décrète pas, le statut de l’entrepreneur apporte un gage d’implication, de prise avec le réel et de liberté à prendre des décisions.

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