Un ''mieux encourageant" pour Publicis au premier trimestre

Publicis a vu son chiffre d’affaires repartir en hausse de 1,6 % (mais reculer de 1,2 % en organique), à 2,33 milliards d’euros, au premier trimestre 2017, traduisant "un mieux encourageant" après une année 2016 difficile. Le groupe s’attend à un deuxième trimestre qui devrait, en organique (à périmètre et taux de change constants), "rester négatif mais être en amélioration par rapport au premier trimestre", selon un communiqué publié jeudi. "Le deuxième semestre devrait renouer avec une croissance plus normale" s’alignant sur celle du marché, a ajouté Maurice Lévy, le président du directoire de Publicis, qui a confirmé les objectifs du groupe pour 2018. Publicis était tombé dans le rouge en 2016 avec une perte nette de 527 millions à cause de la dépréciation de la valeur de sa branche américaine Publicis. Sapient. Au quatrième trimestre, son chiffre d’affaires avait reculé de 2,5 % (idem en organique) à 2,67 milliards d’euros sous l’effet de pertes de contrats notamment en Amérique du Nord. Au premier trimestre, cette région qui représente plus de la moitié du chiffre d’affaires du groupe a continué à plomber sa croissance organique avec un recul de 5 %. L’Europe est en revanche en progression organique de 5,5 %, grâce à la bonne performance de la France (+11,9%), très atypique en période préélectorale, mais aussi grâce au Royaume-Uni (+9,1%) et à l’Italie (+6,3%).    Le revenu du groupe recule par contre de 3,6 % en Allemagne, toujours en organique. À l’issue du premier trimestre, "la croissance organique (-1,2 %) est meilleure que ce que le marché attendait" et "objectivement un signe encourageant qu’il y a une amélioration de notre situation", a indiqué Maurice Lévy qui doit quitter ses fonctions au 1er juin pour prendre la présidence du conseil de surveillance. Le groupe met cette amélioration sur le compte de sa réorganisation, passant d’un holding à un groupe intégré proposant à ses clients des offres allant du conseil à la créativité en passant par la technologie. "Tout le monde doit se transformer et notre avantage est que nous avons fait l’essentiel du boulot", a noté Maurice Lévy, soulignant que Publicis tirait désormais 55 % de ses revenus du numérique. Le groupe a réussi au cours de cette période à conserver des clients importants comme Mars, reconquérir la marque Special K de Kellogg’s et en gagner d’autres tels que Walmart ou HSBC. "À partir de 2018 on devrait commencer à prendre de l’épaisseur et développer plus de croissance" avec l’objectif d’atteindre une croissance supérieure à celle du marché, a détaillé Maurice Lévy. Publicis s’était fixé pour objectif d’atteindre une marge d’exploitation de 17,3 % en 2018. M. Lévy a estimé que malgré des risques géopolitiques en hausse, "la santé financière des citoyens comme des entreprises aux Etats-Unis était satisfaisante", même s’il manquait "un petit déclic". Et en Europe, il "n’y a pas d’attentisme", a-t-il observé. Maurice Lévy, 75 ans, qui a présenté pour la dernière fois les résultats du groupe, non sans une certaine émotion, doit passer la main le 1er juin à Arthur Sadoun.

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