Le "Best Of" post Cannes Lions de Baudouin Demanche (Brainsonic)

Baudouin Demanche - Brainsonic
(© Brainsonic)

Qu'est-ce qu'il en reste de "tout ça" ? Après les Cannes Lions, nous avons demandé à Baudouin Demanche, directeur de création de l'agence Brainsonic de partager avec nous ce qui avait attrapé son œil, touché son cœur et alimenté ses inspirations. Voici son écume créatif post Cannes.

Campaign Against Living Miserably (Calm) : "The Last Photo" par Adam & Eve Londres

Bon je commence par le plus dur. Mais cette campagne de sensibilisation au suicide est incroyable de justesse. Quand on pense publicité, on pense impact et ici l’objectif est atteint avec une précision clinique. Ils auraient pu se passer du case tant l’insight, l’idée, l’execution sont fins. Tout renverse les a priori et vient marquer au cœur.

Radio France : "Not so classic date" par Ogilvy Paris

Là encore il est question d’a priori (n’est-il pas toujours question d’a priori ?). Dans cette campagne il s’agit de faire découvrir et de faire aimer un produit, ici la musique classique à un public qui, a priori, n’est pas la cible et qui, a priori, ne s’y intéresse pas. J’aime beaucoup les détournements, les fausses pistes et c’est un parfait exemple de campagne avec une révélation forte. "It’s a match" pour moi.

Heinz : "Is that Heinz ?" par Wunderman Istanbul

Permettez-moi d’abord une question : pourquoi autant de campagnes Heinz primées ?..."Is that Heinz" est une campagne vraiment maline parce qu’elle répond à une double problématique : pour la marque d’abord, comment arrêter de se faire flouer… Et pour les clients, comment arrêter de se faire avoir… Bref, une idée, simple en apparence, et tout le monde est gagnant (sauf peut être le restaurateur, mais ça lui permet de ne proposer que de la qualité !). Pour visionner le cas, c'est par .

Ikea : "Proudly second best" par David Madrid

On oublie souvent que la marque est au service de ses clients. Et qu’elle peut s’effacer quand elle n’a pas à remplir son rôle. Ici Ikea nous rappelle très bien qu’ils ne sont en rien essentiels à notre quotidien, mais qu’ils sont au contraire de très bons second rôles. Les meilleurs mêmes. Il y a de la douceur et de la poésie dans cette idée et les parents, qui sont la cible, en ont besoin.

Korean National Police Agency : "Knock Knock" par Cheil Worldwilde Seoul

Ce n’est pas la campagne ici qui m’impressionne. Mais la force de l’idée et de son développement. Les violences faites aux femmes, les violences au sein du couple, sont des sujets terribles qu’on ne peut pas résoudre à coût de flyer et de numéro vert. Et le dispositif qui est pensé avec Knock Knock est précis, rassurant, complet. Ce n’est pas une campagne, c’est une solution que tous les pays devraient mettre en place.

Uber Eats : "Embraces the Art of Doing Less" par Mother London

Aller plus vite ? Gagner du temps ? Non. Enfin on nous propose autre chose que de tout faire pour être plus productif. Avoir du temps pour ne rien faire, bien sûr qu’il est là le grand bénéfice d’Uber Eats. Derrière cette promesse la marque va plus loin que sa mission première. Elle n’est plus un service de livraison, elle devient la possibilité d’avoir ce temps que l’on a tous perdu.

 

►Pour lire (ou relire) les papiers de CB News sur la dernière édition cannoise, c'est par.

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