Ce que le prix du Club des DA apporte aux créas
Rencontre avec Lucie Vallotton et Vincent Cusenier de TBWA\Paris qui viennent d’être désigné respectivement Meilleure AD et Meilleur CR par le Club des Directeurs artistiques
CB News : Qu’est-ce que signifie pour vous le prix des Club des DA ?
Lucie Vallotton : Un prix éclaire un parcours mais n'est pas une fin en soi pour moi, mais c'est très cool.
Vincent Cusenier : Le Club, c’est les archives du métier. Des bouquins ou un site qu’on consulte dès qu’on cherche une campagne qui a marqué les esprits. C’est finalement le seul vrai recueil de ce qui se fait de bien en France. Y être, ne serait-ce qu’une fois, est un honneur.
CB News : En quoi un tel prix a-t-il un impact sur une carrière ?
Lucie Vallotton : On a la main sur le téléphone ça n'arrête pas de sonner.
Vincent Cusenier : Je vous le dirai mieux après notre rendez-vous avec Ben&Faust. À coup sûr, ils vont nous convoquer.
CB News : En quoi la créativité d’aujourd’hui a-t-elle changée par rapport à vos débuts ?
Lucie Vallotton : Tout se prend un peu plus au sérieux peut-être, mais c'est certainement un bien que d'avoir conscience de l'impact de la pub sur la société. Rester léger est un tour de force aujourd'hui. J'aime autant de créations d'il y a 15/20 ans que maintenant donc je trouve ça plutôt excitant globalement.
Vincent Cusenier : A-t-elle tant changé que ça ? Ce qu’on cherche au fond, c’est toujours la même chose. On veut des bonnes idées, intelligentes ou drôles (ou même les deux) et des insights forts. Le craft a pris beaucoup de place c’est sûr. Mais quand c’est au service de l’idée, c’est très bien. Un projet juste beau a moins d’intérêt selon moi.