6Play vise l’exclusif et les déclinaisons de programmes "connus"

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Porté par les audiences en hausse de sa plateforme de vidéos à la demande 6Play, M6 va mettre les bouchées doubles sur les contenus exclusifs, avec un accent sur les téléréalités et les programmes dérivés de ses grandes marques. "On a fait un semestre record avec +20% de vidéos vues", s'est félicité lors d'un point presse mercredi Frédéric de Vincelles, directeur général des programmes chargé des plateformes digitales du groupe M6. Aidée comme les autres chaînes et plateformes par l'effet confinement, 6Play a été regardée chaque jour par entre 1 et 2 millions de personnes au premier semestre et a enregistré 3 millions de nouvelles inscriptions (pour 18 millions de comptes actifs). Si 6Play permet de regarder en rattrapage les programmes de M6, W9 et 6ter, la plateforme propose aussi depuis 2017 des contenus exclusifs achetés (télénovelas ou émissions de téléréalité américaines) ou produits. Ils représentent environ 12% des audiences de la plateforme, une part en croissance. "On va s'appuyer sur ces succès et les amplifier. La téléréalité fonctionne bien car elle correspond au public de 6Play", explique Frédéric de Vincelles, précisant que plus de la moitié des utilisateurs de 6Play ont moins de 35 ans, avec 60% de femmes.

6Play mise aussi sur des déclinaisons de programmes connus comme "Le moins pire pâtissier", avec des influenceurs pas doués en cuisine, "Capital Solutions" où Julien Courbet rencontre des acteurs du changement, ou "Bientôt maman", première production numérique de 6ter qui suit des femmes enceintes. Elle a également adapté "Dîner avec mon ex", un format de la BBC, et souhaite explorer de nouveaux créneaux "peu exploités" comme les médiums, les drag queens, le sexe et les territoires urbains. "On a une ambition extrêmement forte pour le digital. On accélère, on investit", assure Frédéric de Vincelles sans préciser le montant investi. Ces programmes étant souvent courts (une dizaine de minutes), ils coûtent peu à produire, mais génèrent des revenus publicitaires  "conséquents et croissants", selon l'équipe de 6Play. Ils permettent aussi de garder le contact avec les plus jeunes qui ont tendance à se détourner de la télévision classique. Alors que le groupe va lancer à l'automne avec TF1 et France Télévisions la plateforme de vidéo par abonnement Salto, qui intègrera le replay de M6, Frédéric de Vincelles assure que "les deux offres ne se marchent pas sur les pieds", Salto se concentrant davantage sur la fiction. Salto proposera aussi de visionner les programmes avant leur diffusion linéaire (preview), une possibilité que 6Play n'offre pas encore mais sur laquelle elle travaille.

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