E-commerce : Frédéric Duval défend Amazon contre les fantasmes
Petits commerces, impôts, empreinte environnementale... Frédéric Duval, le directeur général d'Amazon France, accusé par certains élus et professionnels de profiter de la crise, a défendu le bilan de son entreprise, objet selon lui de « beaucoup de fantasmes », dans un entretien à l’AFP. Amazon répond aux critiques en mettant en avant sa contribution à l'économie : « nous avons beaucoup investi en France ces dernières années, plus de 9,2 milliards d'euros dans l'ensemble de nos activités entre 2010 et 2019. Nous sommes devenus l'un des principaux créateurs d'emplois en France ». L’entreprise estime être à l'origine d'environ 130 000 emplois en France : 9 300 employés direct, 110 000 induits et 13 000 générés par l'activité des marchands tiers.
Contre les « fantasmes », Frédéric Duval oppose la réalise du commerce de détail en France : environ 600 milliards d’euros, dont seulement 1% par Amazon selon lui. Pour le directeur général d'Amazon France, les critiques mettent en opposition commerce physique et e-commerce « alors même que ces activités sont complémentaires (…) une complémentarité que nous souhaitons renforcer ». Parmi les actions mis en oeuvre pour aider les commerçants, Amazon offre le ticket d'entrée à sa marketplace aux acteurs économiques intéressés par une démarche de digitalisation de leur activité.
L’entreprise a également lancé un webinar quotidien permettant à tout acteur d'avoir une première sensibilisation. « Et dès le 8 décembre, nous proposerons un programme encore plus complet, qu'on développe un peu en urgence, pour former les acteurs économiques à l'e-commerce et au digital en général. On entend former des dizaines de milliers de personnes et leur donner envie de se lancer en ligne », a-t-il déclaré. Enfin, contre les critiques d'artificialisation des sols, Frédéric Duval estime que les bâtiments d’Amazon « sont très peu nombreux et artificialisent beaucoup moins les sols que d'autres moyens de faire du commerce ».
