Jeux vidéo : Octave Klaba (OVHCloud) candidat à la reprise de Blade/Shadow

Blade/Shadow

Octave Klaba, le fondateur du groupe français de cloud OVHcloud, va déposer une offre de reprise de la start-up française de jeu vidéo en ligne Blade/Shadow, une vedette de la tech française qui vient de déposer son bilan, a-t-il annoncé vendredi. « A travers Jezby Ventures (NDLR la société d'investissement personnelle d'Octave Klaba) je ferai une offre de reprise » de Blade/Shadow, a-t-il indiqué vendredi sur Twitter. L'entreprise Blade propose une offre de cloud gaming baptisée Shadow, qui permet d'accéder à distance à un ordinateur haut de gamme pouvant faire tourner des jeux vidéos avec une qualité élevée. Les joueurs payent un abonnement pour accéder à leur ordinateur dans le cloud, et peuvent y installer eux-mêmes des jeux et des applications.

La société qui a levé 108 millions d'euros depuis sa création compte 138 salariés en France et 25 dans ses deux filiales étrangères, dont l'une aux Etats-Unis, selon les chiffres publiés par Octave Klaba. Elle était en 2020 membre du Next 40, le club des start-up françaises les plus prometteuses, avant de passer en 2021 dans celui du French Tech 120, un peu moins exigeant. Dans sa déclaration, Octave Klaba explique qu'il veut reprendre la société avec l'objectif notamment « de développer une alternative européenne à Office365 / G-Suite », les services d'outils de bureautique de Microsoft et de Google. Selon les chiffres publiés par l'iconoclaste entrepreneur, Blade/Shadow a vu son nombre d'utilisateurs progresser à 97.000 en 2020 (67.000 en 2019), mais son chiffre d'affaires consolidé a baissé à 17 millions d'euros (contre 20 millions en 2019).

Le besoin de financement identifié est de 30-35 millions d'euros, selon la note publiée par Octave Klaba. « Cela fait deux mois que Jezby travaille sur ce dossier », avec aujourd’hui « une équipe de douze personnes à plein temps », a indiqué un porte-parole de Jesby. Octave Klaba via Jezby a déjà acquis une brique de son projet de service bureautique européen avec Hubic, un service de stockage de fichiers en ligne. Quant au service de jeux en ligne, il « continuera » et continuera de s'améliorer, a-t-il précisé. « Il faut repenser le modèle industriel » de Blade, a-t-il ajouté. Le cloud gaming a selon les experts le potentiel de remplacer à terme les consoles de jeu, grâce au développement de centres informatiques géants et à l'accès du grand public au très haut débit. Mais les projets les plus ambitieux semblent traverser un trou d'air. Le service Stadia de Google a raté selon Bloomberg les objectifs initiaux du géant du web, tandis qu'Amazon tarde à étendre l'accès à son service Luna annoncé en septembre, et dont le patron est parti en février.

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