Lancement de e-cinema.com le 20 octobre

Après 2 ans de gestation, un galop d’essai lors du Festival du cinéma à Cannes en juin dernier et quelques certitudes plus tard, c’est le vendredi 20 octobre prochain que la plateforme e-cinema.com fera officiellement son apparition dans l’univers du 7ème Art afin de devenir « la première salle de cinéma en ligne ». Pour ses initiateurs, et son président-fondateur en tête Frédéric Houzelle, par ailleurs président du groupe de production audiovisuel Atlantis, « notre projet va bousculer les codes, c’est la liberté de découvrir un film quand on le souhaite, à l’heure où la chronologie des médias impose des fenêtres d’exploitation qui ne sont plus en adéquation avec les modes de consommation », a-t-il expliqué vendredi lors d’une conférence de presse en plein Festival du cinéma américain de Deauville. Dans un contexte « d’avènement du client-roi et de l’ATAWAD », précise Roland Coutas, vice-président de la plateforme et fondateur de Travelprice.com, e-cinema.com « fera partie de cette mutation, de cette révolution. C’est un nouveau guichet, sans rien changer à la fréquentation des salles obscures ».

Une ligne éditoriale exigeante

Car e-cinema.com proposera, tous les vendredis, un film en première exclusivité. « Du jamais-vu, notre baseline, ce n'est pas une simple formule », insiste pour sa part Thomas Thévenin, directeur marketing et ancien du marketing chez Pathé. Les œuvres proposées en ligne ne seront en effet pas passées par la case salle de cinéma dans l’Hexagone. « Plein de films restent sur les étagères. La France n’est plus malheureusement la destination de beaucoup de films étrangers de qualité à découvrir, principalement pour des raisons économiques », renchérit Bruno Barde, directeur artistique de la plateforme, directeur général du Public Système Cinéma et qui assure entre autres la direction artistique des festivals de Deauville, Gerardmer, Beaune, Marrakech, etc. Tablant sur une ligne éditoriale « exigeante » et qui prône selon le célèbre mantra de Jean Vilar « l’élitisme pour tous », e-cinema.com fera toute sa place à l’éclectisme dans les genres et les nationalités. « Il n’y aura pas de séries » pas plus que nous « n’achèterons français », martèle-t-il. Avec l’ambition, dans un premier temps, de s’adresser à une cible de cinéphile mais aussi à ceux pour qui les contraintes familiales, géographiques et économiques auront eu raison de la projection en salle, e-cinema.com proposera son e-billet pour 5,99€ avec 12 semaines pour regarder le film et un pass mensuel à 9,99€, sans engagement. Premier film à inaugurer le combat des fondateurs dans le e-cinéma, « Outrage Coda » réalisé par le japonais Takeshi Kitano. Suivront (le 27/10) « The Bachelors » de l’américain Kurt Voelker avec Julie Delpy, « Hevn » (Revenge) le 3 novembre ou encore « Paradise » par le réalisateur iranien Sina Ataeian Dena le 10 novembre et « The confirmation » avec Clive Owen et réalisé par Bob Nelson… Outre la sortie de la semaine, les utilisateurs de la plateforme auront également accès à un catalogue de films jamais exploités dans les salles françaises. A son lancement, e-cinema.com répandra la bonne parole du e-cinéma dans l’univers Apple (TV, ordinateur, tablette et mobile) avant de se décliner sur Android d’ici la fin de l’année. Des discussions sont même en cours avec quelques opérateurs de box.

Audrey Pulvar présentera « Vendredi 14h »

Pour ces premiers pas, la plateforme a fait appel à Audrey Pulvar qui préside aujourd’hui la Fondation pour la nature et l’homme fondée par Nicolas Hulot, pour la conception et la présentation de « Vendredi 14h », un rendez-vous hebdomadaire de 26 minutes fait de débats, discussions et autre présentation du film diffusé dans la foulée. A un horizon plus lointain, 2019, e-cinema.com dont les fondateurs n’ont communiqué aucun chiffre d’investissement et de prévision d’abonnés pour entrer dans un cercle financier vertueux, ambitionne de participer à des projets en exclusivité, portés par des réalisateurs français (Bruno Dumont et Benoît Jacquot ont fait part de leur intérêt). « Ils seront libres artistiquement avec un budget réduit. Nous souhaitons produire 4 à 5 films par an », explique M. Barde. Après leur période d’exclusivité, ils pourront bénéficier d’autres modes de diffusion. D’ici là, pour s’attacher à travailler sa notoriété, e-cinema.com diffusera un spot de pub en TV et sera présent sur les réseaux sociaux afin de faire rayonner sa programmation.

À lire aussi

Filtrer par