Netflix, Google, Akamai, Meta et Amazon à l’origine de 54% du trafic internet français

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Le groupe américain du streaming Netflix est à l'origine de près de 20% du trafic internet français en 2022, a révélé mardi l'autorité de régulation des télécoms (Arcep), notant que plus de la moitié du trafic provient de cinq acteurs.

En 2022, "54% du trafic vers les clients" des principaux fournisseurs d'accès à internet en France "provient de cinq acteurs : Netflix, Google, Akamai, Meta et Amazon", selon le rapport annuel sur l'état d'internet en France, conséquence de l'essor de la consommation de films sur catalogue et séries par abonnement, TV en rattrapage et vidéos sur les réseaux sociaux. Cette consommation importante des ressources du réseau français est aussi incarnée par Google (10,5%), Meta (8,2%) et Amazon (7%), selon les données de l'Arcep. La nécessité de réduire la consommation de données a conduit plusieurs de ces acteurs, comme Netflix, à s'équiper de leur propre infrastructure de distribution, de sorte à rapprocher leurs contenus des usagers, et à optimiser les formats de compression. "Nos films et séries sont moteurs de la demande pour les réseaux et services des opérateurs, et nous coopérons pour optimiser le trafic et minimiser son impact sur le réseau. Nous avons maintenant plus de 75 points d'interconnexion en France en partenariat avec les opérateurs", a indiqué un porte-parole de Netflix à l'AFP.

"Entre 2015 et 2020, nous avons réduit nos débits de moitié, ce qui signifie qu'il faut aujourd'hui 50% de données en moins pour diffuser la même quantité et la même qualité de vidéo, et nous nous attendons à de nouveaux progrès dans ce domaine", souligne encore l'entreprise. Le trafic global d'internet en France ne cesse toutefois d'augmenter, atteignant 43,2 térabits par seconde fin 2022, en hausse de 21,5% sur un an, selon l'Arcep. La situation a conduit la Commission européenne à lancer en février une vaste consultation publique sur le sujet, alors que les opérateurs télécoms plaident pour une "juste contribution" des géants de l'internet et du streaming au financement des coûteuses infrastructures réseaux nécessaires pour s'adapter à une demande exponentielle. Les fournisseurs de contenus concernés considèrent a contrario que les opérateurs sont déjà rémunérés par leurs clients, et certaines associations européennes de défense des droits numériques s'inquiètent d'un impact sur la neutralité du net. Ce principe, inscrit en 2016 dans le droit de l'Union européenne, garantit une égalité de traitement et d'acheminement de tous les flux d'informations sur internet.

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