Les Français adhèrent à l'économie collaborative
Depuis quelques années, les succès mondiaux des Uber, Airbnb ou encore Blablacar, intimement liés à la transformation numérique, ont braqué les projecteurs sur une autre manière de consommer, qui privilégie le partage et la mutualisation des moyens. Selon le dernier sondage réalisé par Syntec Numérique et Odoxa, les Français ont adopté cette révolution collaborative, qu’ils associent souvent à des valeurs positives, telles que la réalisation d’économies ou de nouvelles rencontres. Ils sont plus de 80 % des Français a être convaincus cette forme d'économie. Elle permet de réaliser des économies, pour un produit ou un service ; offre également la possibilité de rencontrer de nouvelles personnes (79 %), de moins polluer (74 %) ou encore de gagner du temps (66 %). Les critères négatifs proposés sont majoritairement rejetés : l’idée que l’économie collaborative serait avant tout destinée aux jeunes (56 % pensent que ce n’est pas le cas), dangereuse pour l’emploi (59% estiment que non), ou encore une mode passagère (64 % ne sont pas d’accord). Seul bémol, 64 % des Français considèrent que cette économie présente de nombreux risques d’arnaques. Il s’agit d’un enjeu de taille pour le développement de l’économie collaborative. Ces sites n’étant pas des entreprises comme les autres, ils ne peuvent pas garantir la loyauté de tous leurs « collaborateurs », mais bien rassurer les usagers sur la sécurité des paiements, la fiabilité des systèmes de notation et la possibilité d’avoir des recours en cas de problème.
Un usage qui s’installe dans le quotidien des Français
S’il y a quelques années les études montraient un usage de « niches » (jeunes urbains notamment), les Français sont aujourd’hui deux tiers à déclarer qu’ils y ont déjà eu recours ou comptent, pour beaucoup, en faire usage dans les mois à venir. Seul un tiers (34 %) d’entre eux n’envisage pas encore de franchir le pas. Les usagers ou futurs usagers sont majoritaires dans toutes les catégories d’âge même si la proportion des jeunes est supérieure aux plus âgés : 72 % chez les 18-25 ans (dont 45 % d’usagers actuels), 54 % chez les 65 ans et plus (dont 24 % d’usagers actuels), avec une baisse continue au fur et à mesure que l’âge augmente.