Mobilités : Les Français veulent-ils aller vers des modes de transports moins carbonés ?

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Pour accélérer l'adoption des mobilités douces et électriques (56 % des Français ne se verraient pas changer leur routine de déplacement), l’agence Spintank, le think tank Destin Commun et Kantar Public France ont réalisé l’étude « Mobilités et transition : comment faire bouger les Français ? ».

L'étude nous invite à comprendre le rapport des français à la transition vers des mobilités moins carbonées, et révèle de nouveaux leviers de communication et de passage à l’action pour les accompagner vers les mobilités de demain.

De la voiture thermique à l’électrique : développer l’accessibilité pour dépasser la défiance

Selon l’étude, la civilisation de la voiture “demeure la norme”, puisqu’il s’agit aujourd'hui du premier mode de déplacement. Bien que les Français perçoivent ce moyen de locomotion autour du triptyque “liberté, propriété, intimité”, 79 % voient la possession et l’entretien de la voiture “comme un gouffre financier” - 39 % déclarent réduire leurs déplacements pour faire des économies de carburant. 

La voiture électrique constitue une option “incontournable” dans la transition des mobilités, mais elle fait encore l’objet d’une grande défiance, les Français craignant de revivre avec elle les déconvenues du diesel, s’interrogent sur son caractère réellement vertueux écologiquement, et sur son autonomie au regard de leurs déplacements quotidiens. 60 % aimeraient acheter une voiture électrique, mais cela “coûte trop cher”.

Une opinion majoritairement favorable aux transports en commun et au vélo

L’étude nous apprend que 8 Français sur 10 jugent souhaitable un avenir où la majorité des déplacements seront réalisés en transports en commun ou via des mobilités actives. Aujourd’hui, ce sont 28 % des Français qui déclarent déjà utiliser les transports en commun au quotidien, et 26 % qui se disent prêts à les privilégier à la voiture. Majoritairement, les transports en commun bénéficient d’avis positif : 52 % des Français les considèrent “propres et bien entretenus” - contre 42 % qui ne les jugent “pas fiables”. Autre fait intéressant : 51 % des interrogés préfèrent les transports individuels plutôt que collectifs car “ils n’aiment pas voyager avec d’autres gens”.   

4 Français sur 10 considèrent le vélo électrique comme une alternative crédible à la voiture. En revanche, le danger qu’il constitue est clairement un frein pour les Français : 75 % le considèrent comme “dangereux”, 62 % des cyclistes partagent cet avis. Le développement des infrastructures devient alors un enjeu majeur pour inciter à la pratique : 78 % sont favorables au développement de pistes cyclables sur l’ensemble du territoire. 

Le train gagne du terrain  

35 % des usagers réguliers prenant l’avion déclarent “culpabiliser” à cause de son impact environnemental - 52 % se disent prêts à prendre le train plutôt que l’avion pour un même trajet “même si c’est plus long”. Mais pour 56 % des Français, le coût des billets de train est malheureusement trop élevé par rapport à ceux de l’avion. 

Transition des mobilités : l’action de l’État est attendue mais déçoit  

L’État est le premier acteur attendu par les Français pour développer les mobilités durables (incitations, régulations, interdictions). 57 % des Français considèrent qu'il n’agit pas ou pas assez en faveur d’une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Pour les Français, les acteurs perçus comme “les plus engagés” dans la transition des mobilités sont les sociétés de co-voiturage, les associations et militants du mouvement climat et la SNCF, suivis “de près” par les collectivités territoriales.  

L’étude complète est à retrouver ici.

Méthodologie : enquête auto-administrée en ligne réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population française composé de 2001 personnes âgées de 18 et plus et résidants en France métropolitaine. L’enquête a été conduite du 16 au 22 février 2023.

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