Trust Barometer 2018 : l'effet Macron se confirme

La 18ème édition du baromètre mondial de la confiance Edelman (*) indique un retour de la confiance envers les figures traditionnelles que sont les gouvernements, les médias traditionnels, les experts et les dirigeants d’entreprises. La confiance que les Français accordent au gouvernement est en hausse, passant de 25% en 2017 à 33% en 2018. "Une évolution majeure qui compte parmi les plus importantes au niveau mondial et européen" précise l'étude, "il y a donc bien un effet Macron qui semble créer un climat positif et rassurant, réconciliant enfin les Français avec leur pouvoir exécutif.". Cela confirme l’initiative lancée par le Président de la République "France is Back". L’effet Macron c’est aussi un "impact significatif dans la confiance envers les institutions internationales". Ainsi la confiance envers l’Union Européenne augmente de trois points.

Fake news

Alors que seulement 33% des Français déclarent avoir confiance dans les médias, on note que les médias traditionnels et les pure players enregistrent une forte progression passant respectivement de 46% à 61% et de 39% à 52%. Le baromètre démontre une "prime au professionnalisme et à la voix du sachant". Les journalistes voient leur côte de confiance grimper significativement, gagnant 11 points de confiance (de 16% en 2017 à 27% en 2018). L’effet de balancement de cette hausse est la faible baisse dans la confiance en les réseaux sociaux (qui recule d’un point), tout comme celle accordée aux moteurs de recherche, qui recule de 5 points pour atteindre 54% en 2018. "Face aux nombreuses fake news et face à cette méfiance vis-à-vis des media, on observe le retour en grâce du travail journalistique, du travail d’investigation et de la qualité de l’information. Les Français sont conscients de l’impact et de l’influence des media" explique Richard Edelman, président et CEO d'Edeman.

Les entreprises sommées de s'exprimer

Les entreprises, grand espoir de la confiance du Trust Barometer de l’année dernière, sont en recul de sept points, passant de 50 à 43% de confiance. Une méfiance qui s’explique par deux facteurs. Des attentes fortes qui n’ont pas été comblées. En effet, entre 2016 et 2017 la confiance dans les entreprises a connu une croissance très importante (+20 pts en 2 ans) sortant l’entreprise de son rôle traditionnel économique et commercial pour lui confier un rôle plus global, avec une empreinte sociétale plus importante. Des secteurs d’activités bousculés : l’agroalimentaire (baisse 14 points), la santé (baisse de 12 points) ou le divertissement (baisse de 11 points) font les frais des affaires sensibles de ces derniers mois et s’effondrent aux yeux des consommateurs et des citoyens. Les entreprises trop discrètes par rapport aux attentes de leurs parties prenantes et à leur rôle d’agent de changement que les Français plébiscitent se doivent de démontrer l’impact positif de leurs activités sur la société.

Le CEO et les experts

52% des sondés comptent sur le dirigeant pour "créer un climat de confiance au sein de l’entreprise et s’emparer des sujets de préoccupation des collaborateurs (49%)". Cette confiance accordée aux experts "offre la possibilité pour les entreprises de prendre la parole et de s’exprimer sur des sujets importants pour ainsi se positionner en tant qu’acteur du changement" souligne Marion Darrieutort, CEO d’Elan Edelman, "les Français attendent des entreprises qu’elles soient dynamiques au sein de leur secteur mais également sur des sujets plus transverses. Les CEOs sont attendus pour corriger les défaillances du système. Ils doivent être les leaders du progrès sociétal".

Pour voir l'étude complète c'est ici

(*) Le Baromètre de confiance Edelman 2018 constitue la 18ème enquête annuelle de l’agence sur la confiance et la crédibilité. Organisée par l’agence de recherche Edelman Intelligence, elle se fonde sur des entretiens en ligne de 25 minutes menés du 13 octobre au 16 novembre 2016. Au cours de l’enquête en ligne du Baromètre de confiance Edelman 2018 ont été interrogées plus de 33 000 personnes de 28 pays, dont 1 150 appartenant à la population générale et âgées de 18 ans et plus, 500 considérées comme un « public averti » aux États-Unis et en Chine, et 200 de ce même public averti dans tous les autres pays. Les conditions à remplir pour appartenir au « public averti » étaient les suivantes : tranche d’âge 25-64 ans, études supérieures, revenus par foyer dans le quartile supérieur pour l’âge et le pays concernés, consommation de presse et de médias économiques/d’actualité et suivi de l’actualité politique au moins plusieurs fois par semaine.

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