Seguela rhabille les GAFA pour l’hiver

Disons le, tout de suite, il faut lire le nouveau livre de Jacques Seguela. Pour le titre déjà qui situe la verve. Le détournement affirmé d’un titre culte devenu expression universelle pour une reconnaissance complice et une appropriation individuelle immédiate. C’est du grand art.

Ce livre est un bonheur d’écriture : les 100 premières pages se dégustent. L'intéressé écrit comme il parle, alignant les formules qui font mouche. Et sa dénonciation du poids des GAFA sur nos cerveaux comme sur nos sociétés fait de plus en plus réfléchir.

Même s'il en ajoute encore sur ce qui a été écrit 1000 fois, il faut le lire aussi pour lui dire de temps en temps « Arrête», pour le dépasser, le dénoncer même et mieux vivre avec Les GAFA. Car au final, ce que dit Jacques Séguela, c’est que la force de lutte stimule notre créativité intérieure mais aussi collective, comme il le répète depuis qu’il a consacré son 1er livre professionnel à l’art du piano dans un bordel. Et avec les GAFA, le bordel ne s’est guère arrangé.

Synopsis. Dès le prescriptum (sic), il déverse son mal être (GAFATOUT/ GAFATOUS) - puis il propose : Changeons de Cerveau /Changeons de vie /Changeons de monde /Fuck the Fakenews Allomamanrobots /IA : Miracle ou Mirages/ Transhumanisme ou Transfiction /Génération Numéris (expression tellement plus jolie que Millenials) et bien sûr il termine par un Postscritum sur sa chère pub qui tangue sous les coups de boutoir du digital, mais qui pourrait constituer une voix d’espoir. La boucle est bouclée.

L’éditeur s’appelle Coup de Gueule. Tout est dit. La mise en page est aérée et accroit encore la facilité de lecture. 

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