Amnesty alerte sur le déni des violences policières

Amnesty International France DDB Paris

Cinq jours avant le début de l’examen par les députés de la proposition de loi dite de “sécurité globale”, qui prévoit des entraves majeures à la possibilité de filmer et diffuser des images des forces de l’ordre, Amnesty International France lance avec DDB Paris une nouvelle campagne qui alerte sur le déni du gouvernement face aux violences policières. Il y a deux jours, Amnesty International France “alertait les parlementaires sur une proposition de loi dangereuse pour les libertés fondamentales”. L’article 24 de cette proposition de loi prévoyant notamment de sanctionner très lourdement (jusqu’à un an de prison et 45 000 euros d’amende) le fait de diffuser des images dans lesquelles des policiers ou des gendarmes seraient identifiables, « dans le but qu’il soit porté atteinte à [leur] intégrité physique ou psychique ». Elle intervient à un moment où, depuis bientôt deux ans, on observe en France une montée des violences policières.

Pendant la première période du confinement, en France, quinze cas d’usage illégal de la force et/ou de pratiques policières discriminatoires ont été analysés et dénoncés par Amnesty International. Mais il existe un phénomène tout aussi violent : c’est le déni de l’État face à ces actes pourtant bien réels. Or, Le gouvernement et sa majorité parlementaire tentent désormais de faire adopter un article (article 24) dans la proposition de loi « relative à la sécurité globale » qui consiste à entraver la diffusion d’images permettant d’identifier des policiers ou des gendarmes dans l’exercice de leur mission. Pourtant ce sont précisément ces photos et vidéos qui ont contribué à faire connaitre au plus grand nombre l’existence des violences policières et, dans certains cas, de poursuivre leurs auteurs en justice. La nouvelle campagne d’Amnesty International France met en image ce déni, qui permet aux violences policières de perdurer en toute impunité. Des visuels de scènes de violences policières sont ironiquement maquillés par des illustrations qui les transforment en situations innocentes. Un coup de pied à une manifestante devient une séance shopping, un jet de gaz lacrymogène donné à une foule immobile et pacifique devient une séance de jardinage ou une chasse aux moustiques, le matraquage d’un manifestant à terre se transforme en chasse aux papillons...Les quatre visuels de la campagne seront déclinés dans la presse et sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Instagram). Sur Instagram, les internautes seront invités à composer eux-mêmes leurs propres visuels, pouvant ainsi dissimuler des images de leurs choix avec des stickers mis à leur disposition. Amnesty partagera les plus belles créations. 

 

Amnesty International France DDB Paris

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