JO : Il y a bien un plan B et un plan C

La Seine

A 100 jours des JO, Emmanuel Macron évoque la piste d'un "repli de la cérémonie d'ouverture au Stade de France". 

Le président de la République a tenté de rassurer lundi 15 avril sur la tenue de la cérémonie d'ouverture sur la Seine. Tout en esquissant pour la première fois des "plans B et C" en cas de menace terroriste, notamment au Stade de France nous apprend l'AFP. "Cette cérémonie d'ouverture, c'est une première au monde. On peut le faire et on va le faire", a dit le président de la République dans une interview sur BFMTV et RMC depuis le chantier du Grand Palais, à Paris, qui doit abriter plusieurs épreuves.  La livraison du chantier au comité d'organisation des Jeux olympiques est prévue vendredi 19 avril. Revenons à cette fameuse cérémonie fluviale prévue le 26 juillet prochain à 20H24 exactement et orchestrée par Thomas Jolly. Le parcours se déroulerait d’est en ouest au départ du pont d’Austerlitz devant le Jardin des Plantes pour rejoindre le Trocadéro, lieu des cérémonies protocolaires. Sur leurs embarcations, les délégations défileront devant Notre-Dame de Paris, le Louvre, le Pont des Arts, le Pont Neuf, le Pont Alexandre III ou encore le Musée d’Orsay..."Il y a des plans B et même des plans C. (...) et on les prépare en parallèle", a ajouté le chef de l'Etat. Ce dernier avait déjà assuré que des scénarios alternatifs étaient envisagés. Pour la première fois, il a commencé à les détailler. "On fera une analyse en temps réel" des risques, a-t-il ajouté. Les options alternatives seraient notamment une cérémonie "limitée au Trocadéro", voire "rapatriée dans le stade de France", "parce que c'est ce qui se fait classiquement". Jusqu'ici, l'exécutif excluait un repli au Stade de France, qui reçoit des épreuves avant même le 26 juillet. Dans cette hypothèse, il s'agirait d'une cérémonie uniquement protocolaire, sans la dimension artistique, pour prononcer officiellement l'ouverture des JO, selon des sources proches du dossier. La question de la présence ou non de spectateurs dans ce cas de figure n'a elle pas été précisée. Emmanuel Macron a néanmoins tenu à rassurer sur le dispositif de sécurité permettant de tenir le scénario fluvial, toujours privilégié. "On a anticipé, on met en place un périmètre de sécurité qui va être très large, où on va cribler tous les gens qui rentrent et qui sortent", a-t-il insisté. La dimension de la fête a d'ailleurs été revue à la baisse. Le nombre de spectateurs pouvant y assister gratuitement est passé de 500 000 à 222 000. Avec ceux qui ont payé leur place en bas des quais, ils devraient être quelque 320 000 au total. Avec cette interview et cette nouvelle revue de chantier après l'inauguration du "village des athlètes" et de la piscine olympique, le chef de l'Etat espère relancer la ferveur. Un sondage Ipsos paru dans La Tribune Dimanche montre que seuls 53% des Français se disent "intéressés" par les Jeux, soit huit points de moins qu'il y a six mois. Pire: une majorité des sondés se disent "inquiets" sur la capacité de la France à assurer le bon déroulement des JO.

Trêve ? 

La diplomatie va  "tout faire pour avoir une trêve olympique", a-t-il déclaré, promettant d'y travailler notamment avec le président chinois Xi Jinping. "Je lui ai demandé de m'aider", a-t-il ajouté, confirmant au passage sa venue à Paris "dans quelques semaines". L'Assemblée générale de l'ONU a appelé dès novembre au respecte de la traditionnelle "trêve olympique" cet été.

  

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