Les Galeries Lafayette veulent franchiser 11 de leurs magasins

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Les Galeries Lafayette veulent faire passer en franchise 11 de leurs magasins français en cédant les murs de la majeure partie d'entre eux, selon un communiqué mercredi, précisant que ce projet "n'aurait pas d'impact sur l'emploi", ce qui ne dissipe pas les craintes d'une élue CGT. L'opération, "qui vient d'être présentée aux instances représentatives du personnel", doit être finalisée "début 2022", précise le groupe qui n'a pas souhaité détailler son périmètre financier. Ces onze magasins pèsent, selon une source proche du dossier, environ 200 millions d'euros de chiffre d'affaires. Sept d'entre eux doivent être affiliés à la Société des Grands Magasins (SGM). Cette foncière, qui détient et exploite une dizaine de centres commerciaux de centres-villes en France, reprendrait les magasins situés à Angers, Dijon, Grenoble, Le Mans, Limoges, Orléans et Reims. Pour elle, il s'agit "d'une opportunité patrimoniale rare", selon son président Frédéric Merlin. Dans un communiqué distinct, il se réjouit de ce projet qui "ancrera (son) groupe comme un acteur engagé du commerce de centre-ville en France". "Ces sept magasins, tous de grande qualité architecturale, sont situés en cœur de villes", explique-t-il. Trois autres magasins Galeries Lafayette, à Pau, Rosny et Tours, doivent être repris par Hermione People & Brands, la division distribution de la Financière immobilière bordelaise (FIB) de l'homme d'affaires Michel Ohayon. En 2018, ce dernier avait déjà repris 22 Galeries Lafayette situées dans des villes françaises de taille moyenne. À Rosny et Tours, l'entreprise était locataire et seul le fonds de commerce est transféré, a précisé à l'AFP une source proche du dossier. Enfin, "le fonds de commerce du magasin d'Avignon serait confié à Philippe Sempéré et Nicolas Chambon, affiliés du magasin de Béziers", indique l'entreprise dans le communiqué.

 "Nous continuerons à faire rayonner la marque et le savoir-faire mode des Galeries Lafayette au coeur des villes françaises de taille moyenne, tout en permettant aux magasins concernés de retrouver une dynamique locale grâce au concours de partenaires très engagés", a estimé le directeur général des Galeries Lafayette et du BHV, Nicolas Houzé, cité dans le texte. "Cette opération n'aurait pas d'impact sur l'emploi", souligne l'entreprise, qui aura à son issue 19 magasins gérés en propre et 38 en affiliation. Sollicitée par l'AFP, la secrétaire générale du syndicat CGT du magasin d'Haussmann à Paris Fouzia As Salmi a toutefois dit craindre "une casse sociale". Lors de la reprise des 22 magasins par FIB, assure-t-elle, "un accord avait été négocié sur les acquis des salariés qui ont été maintenus 15 mois après la reprise. Mais au bout des 15 mois, ils ont tout perdu", notamment "le 13e mois et la prime de vacances". "On ne s'attendait pas à ça, le Covid a bon dos", a-t-elle encore déploré, alors que le groupe a connu de nombreux jours de fermeture depuis le début de la crise du Covid-19.

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