L'Inserm veut ''protéger'' les enfants de la malbouffe

Dix experts de l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) recommandent de "mieux protéger les enfants du marketing des produits de mauvaise qualité nutritionnelle". Ils suggèrent, dans "Agir sur les comportements nutritionnels" (voir la synthèse), publié mardi 4 avril, "d'interdire le recours à des techniques dotées d'un pouvoir de persuasion particulièrement fort, comme l'utilisation de porte-parole de marque". Ainsi les sportifs ou les chanteurs seront interdits de pubs. Le groupe d'experts propose de "limiter le marketing" sur internet, réseaux sociaux, applications mobiles... Ils insistent aussi "sur la nécessité d'évaluer systématiquement les stratégies de communication avant de les lancer. Par des expérimentations en entreprises, restaurants, supermarchés". Ces évaluations devront dépendre entièrement d'"équipes indépendantes de l'industrie agroalimentaire". En France, les taux d'obésité et de surpoids des enfants se situent respectivement à environ 8% et 20%.

Marketing "gentil" uniquement

En revanche, ils préconisent de "se servir des méthodes du marketing qui marchent très bien auprès des enfants, en utilisant des personnages de dessin animé ou des personnalités pour faire passer des messages sanitaires" sur tous les supports relève Laurent Fleury, responsable des expertises Inserm cité par l'AFP. Une loi, adoptée fin 2016, prévoit de supprimer la publicité dans les programmes pour enfants de France Télévisions à partir de 2018, ainsi que quinze minutes avant et après leur diffusion.

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