Le maire de Londres veut interdire les pubs pour la junk food

Le maire de Londres Sadiq Khan a proposé vendredi d'interdire les publicités pour la malbouffe dans les transports en commun pour lutter contre la "bombe à retardement" que constitue, selon lui, l'obésité infantile. "Je propose d'interdire la publicité pour la malbouffe dans tout notre réseau de métros et de bus", déclare l'édile sur Twitter pour "réduire l'influence de ces publicités sur les enfants et les familles". Il se donne dix ans pour y parvenir. D'après les données du gouvernement britannique, un tiers des jeunes entrant au collège sont en surpoids ou obèses en Angleterre. Sa stratégie prévoit également d'interdire les ouvertures de restaurants proposant des plats chauds à emporter à proximité des établissements scolaires. L'initiative a été saluée par l'Ordre royal des pédiatres britanniques qui explique, par la voix de son président Russell Viner que "l'obésité a un impact énorme sur les communautés d'un bout à l'autre du pays, en particulier celles qui vivent dans des zones défavorisées, et l'un des principaux facteurs de sa croissance est la publicité". La croisade anti malbouffe s'est également matérialisée il y a quelques semaines par une taxe sur les boissons sucrées. Les publicités pour les aliments trop gras, sucrés ou salés ciblant les enfants, déjà interdites à la télévision, le sont aussi depuis juillet 2017 sur internet et dans la presse.

Sadiq Khan n'en est pas à sa première croisade anti pub. En juin 2016, il avait interdit, toujours dans les transports en commun londonien, les publicités présentant des images "irréalistes" des corps et en particulier ceux des femmes. Au cours de sa campagne électorale, le futur maire avait promis de s’attaquer aux publicités sexistes. "Je suis très préoccupé par ce type de publicités, qui peuvent rabaisser les gens, particulièrement les femmes, et leur donner honte de leur corps. Il est grand temps que cela cesse".

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