#Noncestnon : quand le harcèlement publicitaire sert la lutte des femmes

Les 7 et 8 mars , à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, un collectif composé de Stop harcèlement de rue, des effronté·es et de Paye Ta Shnek fait vivre aux hommes l’expérience du harcèlement de rue vécu par les femmes. Une campagne en partenariat avec Libération, BFM, L’Express, GQ, Konbini et SoFoot, pour faire prendre conscience que le harcèlement commence dès qu’on ignore un simple mot : "non". Le collectif a décidé d’utiliser la publicité intrusive. Quand un homme consulte l'un des médias partenaires, une bannière publicitaire envahit l’écran et lui demande son "06". S’il cherche à fermer la bannière, celle-ci revient une deuxième fois "Fais pas ton relou", puis une troisième fois "Tu dis non mais t'en as envie".. Toujours plus insistante, la bannière leur fait "vivre ce que 100% des femmes ont déjà vécu dans les transports en commun". Ce dispositif publicitaire imaginé par Ogilvy Paris a séduit Claire Ludwig, chargée de la communication de Stop harcèlement de rue, "grâce à ce dispositif, le harcèlement publicitaire permet d’entrevoir et de prendre conscience de la réalité du harcèlement sexiste". Anaïs Bourdet, fondatrice de Paye Ta Shnek, ajoute "et surtout, nous pouvons confronter les hommes aux situations réelles que vivent les femmes au quotidien, pour faire entendre et respecter ce mot si important : non" Fatima Benomar, trésorière et co-porte-parole des effronté·es, affirme "nous souhaitons créer un véritable mouvement, car cette cause transcende les âges, les lieux et les individus. Nous appelons les médias, les associations et le grand public à faire de ce combat le leur". Pour rejoindre le mouvement, il  suffit de tweeter avec le hashtag #NonCestNon. 25% des femmes âgées de 18 à 29 ans ont peur dans la rue et que 40% des femmes ont renoncé à fréquenter certains lieux publics suite à des comportements sexistes.

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