Un nouveau discounter en France : le russe Mere

Drapeau Russe

Le hard-discounter d'origine russe Mere, déjà présent en Europe en Allemagne, Espagne, Roumanie, Pologne et Lituanie, va ouvrir trois magasins dans l'Est de la France en octobre, a-t-il annoncé sur son site internet, repéré mardi par le spécialiste de la distribution LSA et confirmant des informations de L'Express. L'entreprise indique sur son site internet vouloir "ouvrir des magasins dans toutes les grandes villes de France" et "établir des liens avec des fournisseurs dans toute l'Europe". Dans l'immédiat, c'est la "région Grand Est (qui) est choisie pour démarrer le développement du réseau" en France, avec des magasins à Pont-Sainte-Marie, commune de l'Aube connue pour ses magasins d'usines (Marques City), Sainte-Marguerite, dans les Vosges, et Thionville, en Moselle. Mere est le nom utilisé à l'étranger par le groupe Svetofor (feu de circulation en russe), qui a démarré en 2009 à Krasnoïarsk, en Sibérie. Il s'agit d'un groupe contrôlé en majorité par la famille Schneider qui l'a fondé, et qui revendique aujourd'hui 1 500 magasins en Russie. Selon l'agence d'analyse russe Infoline, notamment spécialisée dans la distribution, Svetofor était en 2020 une des deux chaînes de distribution avec la plus forte croissance de chiffre d'affaires (+40% à 189 milliards de roubles). Une progression qui s'explique par la crise engendrée par la pandémie, mais qui s'inscrit plus généralement dans le déclin à plus long terme des revenus des consommateurs russes. Revendiquant des "prix en magasin de 10 à 20% inférieurs à la moyenne du marché", l'entreprise a commencé à se développer hors de Russie en 2015, et est désormais présente, outre les pays européens déjà évoqués, en Chine, au Kazakhstan, en Ukraine et en Biélorussie. Elle prévoit un "développement actif dans les pays de l'Union européenne et en Asie". Elle s'appuie notamment sur un modèle particulier, ne payant les fournisseurs que pour les marchandises vendues, leur renvoyant celles qui ne le seraient pas. Une pratique qui a fait son chemin dans le e-commerce russe également, introduite notamment par Wildberries, le numéro un du secteur dans le pays.

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