PMU : Bertrand Méheut et Cyril Linette aux commandes

Le PMU s'est doté jeudi d'une nouvelle direction, un tandem composé de Bertrand Méheut et Cyril Linette dont l'objectif est d'"accélérer la relance de l'activité" de l'opérateur de paris hippiques sur le marché très concurrentiel des paris et jeux d'argent. A l'issue d'une assemblée générale, l'ex-patron de Canal+ et l'ancien directeur du quotidien sportif L'Equipe ont été nommés respectivement président du conseil d'administration et directeur général du Groupement d'intérêt économique (GIE). La nouveauté de cette double gouvernance - qui passe par une modification des statuts de l'opérateur de paris hippiques - "témoigne d'une volonté de modernisation et d'efficacité" et "permettra au PMU de mieux répondre aux enjeux qui sont les siens à la fois stratégiques et de management au quotidien", selon un communiqué. "A l'issue d'une année 2017 marquée par une légère reprise des paris hippiques", l'objectif notamment fixé à cette nouvelle direction est "d'accélérer la relance de l'activité et de la marque sur le coeur de métier du PMU à travers la conquête de nouveaux clients, la consolidation de son réseau physique et le développement international de la prise de paris sur les courses françaises". L'"ambition" est également, "dès 2018, de retrouver une croissance durable et rentable de son activité" pour le GIE, qui est composé d'une soixantaine de sociétés de courses, dont France Galop et Le Trot sont les deux "maisons mères".

Car en 2017, pour la quatrième année consécutive, le bénéfice net du PMU s'affiche en légère baisse, à 793 millions d'euros contre 796 millions un an plus tôt. Ce résultat - qui est intégralement reversé aux sociétés de courses membres du GIE, dont 80% pour le financement de la filière hippique française - est "conforme à l'engagement pris en début d'année auprès des sociétés de courses", tient à souligner le PMU.  Il met ainsi en avant les "premières concrétisations du plan d'accélération stratégique PMU 2020, associées au plan de performance engagé depuis 2016 et une économie de 21 millions d'euros de charges d'exploitation". L'opérateur rappelle également qu'en 2017, le total des enjeux a augmenté de 2%, à 9,93 milliards d'euros, "renouant avec la croissance" dans un marché des paris et des jeux fortement concurrentiel, où la Française des Jeux mais aussi les sites de paris sportifs en ligne font tout pour attirer et séduire les joueurs. En 2017, le PMU a cependant vu son Produit brut des jeux (PBJ, différence entre les mises des joueurs et leurs gains) subir une légère baisse de 0,3% sur un an, à 2,437 milliards d'euros. Et son premier trimestre 2018 - dont l'activité a également été dévoilée jeudi - a été "pénalisé par les intempéries et les annulations de courses", s'affichant en repli de 1%, à 2,52 milliards des jeux, tandis que le PBJ s'élève à 605 millions d'euros, en retrait de 3,6%. Le PMU compte plus de 13.000 points de vente sur le territoire français, et fait état de quelque cinq millions de parieurs. Les membres du GIE doivent notamment financer l'entretien et la modernisation des 242 hippodromes ainsi que les centres d'élevage et d'entraînement, sans oublier l'organisation des courses. (avec l'AFP)

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