Unilever exige des salaires décents chez tous ses fournisseurs d'ici à 2030

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Le géant britannique de l'agroalimentaire et des cosmétiques Unilever va exiger d'ici 2030 de ses fournisseurs qu'ils offrent "une rémunération décente à leurs salariés", a-t-il annoncé jeudi en dévoilant plusieurs mesures pour réduire les inégalités sociales. Unilever, qui multiplie les initiatives sur le climat et les aspects sociaux, explique dans un communiqué vouloir en outre travailler davantage avec des entreprises dirigées par des femmes ou des minorités. "Les deux plus grandes menaces auxquelles le monde fait face sont le changement climatique et les inégalités sociales", estime Alan Jope, directeur général du groupe. Il explique que ces dernières se sont aggravées avec la pandémie et que son groupe doit apporter sa contribution pour les résorber. Le groupe a reconnu, auprès de l'agence de presse PA, que le plus grand défi sera de faire respecter ces mesures dans des pays comme le Vietnam, les Philippines, le Brésil et l'Inde et notamment au sein des producteurs de thé et cacao.

Parmi les autres mesures annoncées jeudi 21 janvier, Unilever promet de dépenser deux milliards de dollars d'ici 2025 auprès de fournisseurs détenus ou dirigés par des femmes ou des minorités. Par ailleurs, le groupe, qui affirme être le deuxième plus grand annonceur au monde, va augmenter le nombre de publicités avec des minorités, que ce soit à l'écran ou derrière la caméra. "Nous aiderons à lutter contre les stéréotypes qui sont souvent véhiculés à travers la publicité", selon le groupe. L'ONG Oxfam International, citée dans le communiqué d'Unilever, s'est félicitée de l'ensemble des mesures. "Le projet d'Unilever montre le genre de gestes responsables qui sont nécessaires de la part du secteur privé pour réduire les inégalités", selon Gabriela Bucher, directrice générale de l'ONG. Mais elle prévient que la manière dont seront mises en place les mesures sera "cruciale".



  

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