Les 1 an de Society

"Society", un des derniers arrivés de la presse magazine, a fêté vendredi sa première année d’existence avec des ventes encourageantes malgré un marché plutôt dégradé. En effet, le magazine indépendant a réussi à attiser la curiosité de 50 000 lecteurs en moyenne toutes les deux semaines, selon son fondateur trentenaire, Franck Annese. "Society" reste loin des 300 000 exemplaires vendus par les newsmagazines traditionnels, comme "L’Obs" ou "L’Express", qui ont durement chuté en 2015. Mais il double certains de ses concurrents directs, comme le mensuel "Neon" (38 000 exemplaires, groupe Prisma Media) ou l’hebdomadaire "les Inrocks", en baisse aussi en 2015 (35 000). "Sur un marché qui est pire que ce qu’on imaginait, on a réussi à s’imposer comme une alternative aux hebdos traditionnels", assure Franck Annese, qui visait 60 000 exemplaires au lancement. Doté d’un budget de 8 millions d’euros, "Society" compte 15 000 abonnés et devrait être rentable fin 2016, selon son président. "Society nous a permis d’accéder à un statut de groupe de presse un peu plus puissant", estime Franck Annese.

Un site internet en préparation

Le magazine est désormais la tête de pont du groupe SoPress, qui édite aussi les mensuels "SoFoot" et "SoFilm", le trimestriel "Doolittle" (pour les jeunes parents) ou encore "Tampon" (sur le rugby), une galaxie de magazines visant les jeunes urbains, complétée d’un label musical, Vietnam. Une rédaction unique d’environ 70 permanents prépare l’ensemble des magazines, avec l’aide d’une centaine de pigistes chaque mois. Les bons résultats de cette première année permettent à SoPress d’accélérer son développement, a annoncé Franck Annese. "Society", plutôt discret sur internet, prépare un site qui transposera en images l’esprit du magazine, avec pour objectif de percer sur les réseaux sociaux.

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