Distribution de la presse : blocages et bras de fer autour de l’avenir de Presstalis

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La distribution des journaux nationaux était perturbée lundi dans plusieurs régions, la grève des distributeurs de presse entrant dans sa deuxième semaine. La distribution des journaux n'a pu être assurée à Marseille ni à Lyon, selon les bureaux de l'AFP. Le Syndicat du Livre-CGT a confirmé que des dépôts étaient bloqués lundi matin. Les salariés de Presstalis protestent contre la liquidation de deux filiales du très endetté et principal distributeur de presse en France, la SAD et la Soprocom, chargées de répartir les journaux et magazines. Leur liquidation a été prononcée vendredi 15 mai par le tribunal de commerce de Paris, tandis que l'organisation centrale de Presstalis a été placée en redressement judiciaire avec poursuite d'activité. Ces filiales et leurs 512 salariés desservent près de 10.000 points de vente sur les 22.000 du territoire, d'Ajaccio à Lille en passant par Bordeaux, Toulouse, Rennes et Nancy. Le journal L'Equipe n'était disponible lundi qu'en région parisienne. Le journal hippique Paris Courses a indiqué de son côté, sur Twitter n'avoir été distribué "qu'à Paris, en région parisienne et sur une partie du Nord". L'Humanité a expliqué sur son site que "les salariés (de la distribution) et leurs syndicats ont décidé, à raison, d'une grève qui vous privera des éditions papier de L'Humanité et de L'Humanité Dimanche durant plusieurs jours. Vous pouvez cependant les lire sur notre plate-forme numérique". "C'est illusoire de croire que les ouvriers du livre vont se laisser faire. C'est notre métier, on ne veut pas le perdre, et on ne lâchera pas", a lancé dans une interview à L'Humanité Guillaume Dumoulin, délégué syndical (SGLCE-CGT) de la SAD. "Personne n'a mesuré, au-delà même de la profession, à quel point la démocratie était attaquée. Là, ce qui est en train de se passer, c'est qu'ils sont en train de tuer tous les petits ; il ne va plus rester que les gros", a poursuivi Guillaume Dumoulin. La structure principale de Presstalis n'est elle-même pas sauvée pour autant : la coopérative des quotidiens, dont l'offre (unique) a été retenue par le tribunal, doit encore convaincre des groupes de magazines de s'y joindre pour qu'elle soit viable. 

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