Droit TV : 5 ministres européens appellent à un « arrangement » pour la diffusion du Mondial de football féminin

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Cinq ministres européens ont appelé mercredi dans une déclaration commune à "trouver rapidement un arrangement" pour que le Mondial de football féminin (20 juillet-20 août) trouve un diffuseur.

En "raison du fort potentiel de cette compétition et des enjeux sportifs et sociétaux qui s'y rattachent, nous considérons qu'il est de notre devoir de mobiliser pleinement toutes les parties prenantes afin qu'elles parviennent à trouver rapidement un arrangement", plaident les ministres des Sports français, allemand, italien, espagnol et britannique dans ce texte publié à Paris. Ces ministres se disent "conscients des intérêts légitimes et des contraintes budgétaires qui pèsent à la fois sur les ayant-droits et les diffuseurs indépendants, qui ont besoin les uns comme les autres de modèles économiques viables" et disent "reconnaître également les contraintes d'organisation spécifiques qui sont susceptibles d'affecter la valeur de marché des droits pour les diffuseurs européens (période et heures de retransmission)".

Interrogée mercredi sur ce sujet sur France 2, la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a jugé que "la Fifa devra probablement être moins gourmande et se rappeler qu'il y a des obstacles liés à la temporalité". Le Mondial féminin se déroule cet été en Australie et en Nouvelle-Zélande, qui comptent un décalage horaire très important avec l'Europe. "L'exposition médiatique du sport féminin a en effet un impact très significatif sur le développement de la pratique sportive chez les femmes et les filles", écrivent aussi Nancy Faeser (Allemagne), Miquel Iceta I Llorens (Espagne), Andrea Abodi (Italie), Lucie Frazer (Royaume-Uni) et Amélie Oudéa-Castéra. Dans un entretien accordé récemment à l'AFP, la secrétaire générale de la Fifa, Fatma Samoura, avait demandé aux chaînes de télévision, dont certaines sont réticentes en Europe à diffuser le Mondial féminin de "valoriser" cette compétition "à son juste prix". "Si les offres continuent à ne pas être équitables (envers les femmes et le football féminin), nous serons contraints de ne pas diffuser la Coupe du monde féminine de la Fifa dans les cinq grands pays européens", avait menacé le président de l'instance, Gianni Infantino, début mai sur Instagram.

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