Droits TV : la consultation marché touche à sa fin pour la Ligue 1

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(© Nathan Rogers, unsplash)

Ce lundi 1er février, entre 10h et midi, les candidatures pour l’obtention des droits TV de la Ligue 1 et Ligue 2 de football, abandonnés par Mediapro, sont attendues par la Ligue de football professionnel (LFP) suite à une consultation de marché lancée dans l’urgence début janvier. Des propositions qui seront examinées le jour même avec pour objectif de réattribuer ces marchés pour la période 2021-2024, après les recommandations effectuées par un comité de pilotage qui aura décortiqué les offres aussi bien quantitatives que qualitatives, selon l’édition de L’Équipe samedi. Pour l’heure, pas un diffuseur n’a officiellement fait connaitre sa volonté quant à une candidature effective. Même si Canal+ fait figure de « sauveur » potentiel, le groupe présidé par Maxime Saada est aujourd’hui en plein conflit juridique sur les modalités même de la consultation de la LFP. La chaîne cryptée, qui diffuse les 20% restants de la Ligue 1 pour 330 millions d'euros par an, estime « surévaluée » la valeur de ces matches dans le contexte de 2018 et souhaite que l'intégralité des rencontres soit remise en concurrence dans un appel d'offres global. Elle a même porté un recours devant le tribunal de commerce de Paris en ce sens, avec une audience programmée le 19 février qui pourrait invalider la procédure a posteriori. Canal+ aurait même déclenché une autre procédure, cette fois auprès de l’Autorité de la concurrence, pour « abus de position dominante » de la LFP, selon une information du Figaro.

Outre Canal+, c’est le flou. Les groupes Altice a stoppé net depuis plusieurs mois ses ambitions de rachat de droits TV sportifs premium tandis qu’Orange qui a fait savoir qu’il n’en serait pas. Quant à la nouvelle plateforme de sport, DAZN, c’est le silence radio. Alors, une lueur du côté d’Amazon, détenteur de droits déjà très ciblés ? Dans une interview à L’Équipe, cette fois dans son édition de dimanche, son patron des sports en Europe, Alex Green, souligne qu’en matière de droits TV dans le sport, sa « priorité est de trouve le bon lot sur un certain marché, qu’on peut marketer efficacement, et qui fait sens économiquement ». Si sur les montants investis dans la diffusion du sport le dirigeant affirme ne pas « se fixer de limite », il met tout de même en avant celle de « la valeur que cela peut apporter à notre serve Prime (…) Je n’ai pas besoin de proposer du sport en direct chaque semaine aux abonnés parce qu’ils y trouvent aussi des films, des séries, de la musique, des avantages pour leur shopping (…)  On n’a pas de service d’abonnement spécifique pour le sport, ce n’est pas notre modèle », insiste-t-il auprès du quotidien sportif. La journée de lundi va paraitre bien longue pour le football français. Et son avenir…

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