Emmanuel Macron au soutien de la presse

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a salué mardi le rôle des médias pour informer les Français depuis le début de la crise du Covid-19 et "distinguer le vrai du faux" face à "la désinformation". "Les démocraties pluralistes où la presse peut rappeler les faits et éclairer le débat ont plutôt mieux réussi" à faire face à la crise "que des systèmes autoritaires sans journalistes libres", a estimé le chef de l'Etat, en présentant ses voeux à la presse à l'Elysée.

   Parce que, a-t-il ajouté devant des représentants des médias, "la déontologie qui anime votre profession permet de bâtir la vérité par un système de vérification et un dialogue permanent", et de "raconter le monde de

manière éclairée".  Selon lui, "on déconstruit" les "bulles de désinformation et les phénomènes complotistes" par "un travail d'éducation" et par "l'animation d'une presse libre", qui "constituent le débat démocratique".    Emmanuel Macron a appelé à avoir "un débat approfondi" sur ces questions en qualifiant de "travail remarquable" le rapport que lui a remis mardi la commission sur la désinformation et le complotisme présidée par le sociologue Gérald Bronner.

Soutien de la presse face aux Gafa

Le chef de l'Etat a en outre promis son soutien à la presse face aux géants du numérique sur le dossier des droits voisins, une rémunération pour la reprise de certains contenus de presse qui tarde à se mettre en place. Il va falloir aller "au bout de l'application" du principe des droits voisins, "dans sa substance", a prévenu le président. "Nous compléterons, si besoin était, nos textes français et européens pour aller au bout de la volonté qui fut la nôtre et demeure la nôtre, la juste rémunération des droits d'auteur et des droits voisins" a-t-il averti. Au début de la cérémonie des voeux, le président de l'Association de la presse présidentielle (APP) Olivier Bost, journaliste à RTL, a reconnu que la profession s'était "félicitée trop tôt de la loi sur les droits voisins" car si "sa philosophie est très importante, son application est difficile". Dans le contexte pré-électoral, le président de l'APP a par ailleurs rappelé "à tous" que "s'attaquer à la presse peut servir des intérêts électoraux" mais que "ces attaques abîment la profession et fragilisent la démocratie".

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