Françoise Nyssen n'écarte ''aucune piste'' pour réformer l'audiovisuel public

La ministre de la Culture Françoise Nyssen a déclaré mardi devant l’Assemblée nationale qu’elle privilégiait "coopérations" et "synergies" entre acteurs de l’audiovisuel public, sans cependant n’écarter "aucune piste". Au sujet de la "réforme de fond" de l’audiovisuel public que veut conduire le gouvernement, la ministre a indiqué avoir "lancé le travail" sur le "périmètre" de ses missions avec "Bruno Le Maire (Economie) et Gérald Darmanin (Comptes publics) en associant les sociétés de l’audiovisuel". "À ce stade le travail porte sur des coopérations et des synergies entre acteurs du secteur. C’est la voie que je privilégie mais nous n’écarterons aucune piste", a ajouté Mme Nyssen à l’occasion des débats sur le budget 2018 de l’audiovisuel public. "Certains de vos collègues du Sénat notamment proposent d’aller plus loin et de regrouper différentes sociétés. Ce débat pourra avoir lieu", a-t-elle précisé alors que la publication lundi sur le site du Monde de documents du ministère présentant des "pistes de travail" sur un regroupement notamment de France Télévisions et Radio France, a fait grand bruit. Mme Nyssen a l’intention de porter plainte contre X. Selon elle, la baisse de 1 % des crédits pour l’audiovisuel public prévue par le projet de loi de finances pour 2018 représente "un effort réel mais soutenable" et participe "au redressement des comptes publics". La rapporteure spéciale Marie-Ange Magne (LREM) a souligné que "la presque totalité de l’effort portera sur le groupe France Télévisions dont le budget représente 2,5 milliards d’euros". D’après elle, cela "doit amener à une réflexion autour d’une définition ou redéfinition d’une politique de l’audiovisuel public", avec des enjeux tels le "rajeunissement de l’audience, l’évolution des usages, la révolution numérique". Mais la piste d’une fusion de France Télévisions, Radio France et d’autres sociétés du secteur au sein d’une "holding", comme l’avançait Le Monde, est "une fausse bonne vieille idée à laquelle nous pensons qu’il est temps de tordre définitivement le cou", a affirmé Frédérique Dumas, rapporteure (LREM) pour avis de la commission des Affaires culturelles (REM) et productrice de cinéma de profession.

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