Groupe L'Express : nouvelle réunion le 9 octobre

Le comité d'entreprise du groupe de L'Express s'est conclu vendredi après-midi sans évoquer les nombreux licenciements prévus dans le plan social de son nouveau propriétaire, Patrick Drahi, qui seront abordés lors d'une nouvelle réunion vendredi prochain. "On est partis pour trois mois de réunions, c'est l'histoire des irréductibles Gaulois qui combattent le Tycoon des télécoms", a lancé le représentant CFDT, Jacques Trentesaux, devant les salariés réunis en assemblée générale. Le comité d'entreprise n'a abordé ce vendredi qu'un premier volet du plan social, qui concerne la filialisation de certaines activités du groupe, dont le magazine L'Etudiant. Les 200 salariés concernés quitteraient la convention collective des journalistes, passant à celle de la communication, beaucoup moins favorable. "Il y a des choses inquiétantes qui se passent et c'est vous le responsable", a lancé le représentant CFDT à l'intention du nouveau propriétaire du groupe.

La direction devrait donc annoncer son projet éditorial lors d'un prochain comité d'entreprise le vendredi 9 octobre. Vendredi matin, une soixantaine de salariés de l'Express avait manifesté devant le siège du groupe à Paris. "Non mais allo Drahi !", "Nos métiers sans avenir" : les manifestants arboraient de fausses unes des magazines L'Etudiant ou L'Express, rebaptisé pour l'occasion "L'Ex-presse".  Selon des documents de la direction, le plan social (PSE) prévoit le départ de 125 salariés plus huit pigistes permanents au sein du groupe racheté cette année par l'homme d'affaires Patrick Drahi. Outre L'Express, il rassemble une série de magazines comme L'Expansion, Mieux vivre votre argent, Point de vue, Studio Cinélive, L'Etudiant, Lire....

Ces départs s'ajouteront aux 115 départs volontaires dans le cadre d'une clause de cession ouverte cet été et valable pour un an. Au final, le groupe passera de 700 à 500 salariés, avec une réduction d'environ un tiers des effectifs des rédactions. Le plan social vise notamment des cadres intermédiaires, les correcteurs et documentalistes ainsi que des commerciaux et des administratifs. Dans un courrier envoyé aux salariés lundi soir, la direction assurait vouloir "pérenniser et développer sur le long terme" le groupe. Ayant trouvé une situation financière "bien plus dégradée" que prévu, elle déclarait devoir prendre des "décisions de saine gestion - parfois douloureuses".

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