Italie : Vivendi progresse avec Telecom Italia

Le président du directoire de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, a indiqué voir "des progrès" en Italie où sa participation de 23,9% dans l'opérateur Telecom Italia (TIM) pose question. "Nous sommes satisfaits des progrès de Telecom Italia" et "l'environnement politique et réglementaire est en progrès" également dans la péninsule, a estimé le responsable au cours d'une conférence téléphonique consacrée aux résultats trimestriels du groupe. Le groupe français, qui a resserré son contrôle en mai sur l'opérateur en obtenant deux tiers des sièges de son conseil d'administration, a dû répondre aux critiques des autorités italiennes qui lui reprochent de ne pas avoir respecté la réglementation. Le gouvernement italien a décidé d'utiliser ses "pouvoirs spéciaux" vis-à-vis de l'opérateur.  Il a demandé à TIM d'appliquer certaines mesures visant à protéger et "italianiser" certaines activités, comme celles de Sparkle qui gère des réseaux considérés comme sensibles. D'autres concernent le réseau. TIM s'est "engagé à respecter" ces mesures. Arnaud de Puyfontaine a répété que Telecom Italia "était un investissement stratégique de long terme" pour Vivendi.  Il a souligné que la création d'une société commune entre Canal+ et TIM, annoncé en octobre, "était la première manifestation de la logique qui sous-tend cet investissement". La société commune qui vise à l'acquisition de droits TV et la production de films et séries pour le marché italien apportera "l'échelle nécessaire" à cette activité et permettra d'exploiter le catalogue de StudioCanal qui comprend aussi des films italiens, a-t-il ajouté. Arnaud de Puyfontaine n'a pas souhaité commenter en revanche la médiation en cours avec le groupe Mediaset. Les deux groupes se sont retrouvés à couteaux tirés quand Vivendi a décidé en juillet 2016 de revenir sur un accord qui prévoyait le rachat de 100% du bouquet de chaîne payante Mediaset Premium par Vivendi et un échange de participations à hauteur de 3,5% entre les deux groupes. Le contentieux a été aggravé par une montée fulgurante de Vivendi au capital de Mediaset dont il a pris près de 30% en décembre de la même année, une opération qualifiée d'"hostile" par la famille Berlusconi. Vivendi compte désormais sur une médiation ordonnée par la justice italienne jusqu'à la fin de l'année pour trouver une issue. L'une des hypothèses est une entrée de Mediaset au capital de Canale+, le bouquet payant que Vivendi veut lancer en Italie avec Telecom Italia. (avec l'AFP)

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