Libération veut retrouver le bon ton

"Libé ne va pas mourir. On peut et on doit sauver Libé", a affirmé vendredi son directeur de la rédaction, Fabrice Rousselot, au lendemain de la démission du directeur du quotidien, Nicolas Demorand. "Libération, ce n'est pas un projet immobilier. Libération ça doit être d'abord une discussion autour d'un contenu éditorial", a-t-il estimé sur I-Télé. "Libération a un ton, etc., est-ce qu'on a un peu perdu cela ? Oui, on a dû le perdre un petit peu, la question c'est comment on le retrouve", a déclaré M. Rousselot. "Il faut qu'on fasse du journalisme. Il y a aussi une volonté de retrouver à Libération cette ligne éditoriale plus claire, de retrouver cette insolence, d'être un journal où on raconte des histoires, où on est proche des gens, où on met en valeur notre qualité d'écriture", a-t-il poursuivi. "On le sait aujourd'hui, l'actualité brute elle ne vaut rien. C'est du décryptage qu'il faut, c'est de l'analyse", encore déclaré le directeur de la rédaction de Libération. "Nous devons retrouver une ligne éditoriale plus claire, nous devons nous faire plus incisifs, plus surprenants", renchérit Fabrice Rousselot dans une tribune publiée vendredi dans le quotidien. "Moins provocateurs aussi quelquefois", ajoute-t-il. Fabrice Rousselot estime qu'il existe à Libération l'envie "de dessiner le Libé du futur". "Avec l'obligation de placer notre offre éditoriale au cœur de toutes les pistes et diversifications", poursuit-il.

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