M6 surmonte la crise au premier trimestre et nargue TF1

Tavernost Paolini

Le groupe M6 affiche un repli de  sa rentabilité et de son activité au premier trimestre mais semble mieux  résister à la crise publicitaire que sa rivale historique TF1.  Malgré un résultat opérationnel courant et un chiffre d'affaires en  repli -respectivement de 4,3% et de 1,8%-, le marché a salué la "bonne  résistance" de M6, dont le titre a clôturé la séance de lundi en forte hausse  (+4,73%) à 13,62 euros, dans un marché en repli de 0,22%, à la Bourse de  Paris. A l'inverse, TF1, encore rentable fin 2012, est tombée dans le  rouge au 31 mars, avec une perte nette (part du groupe) de plus de 6 millions  d'euros qui a été sanctionnée par un repli de plus de 4% du titre aussitôt  après sa publication la semaine dernière. Pour les mois et trimestres à venir, les dirigeants de M6 restent cependant  "prudents" et s'abstiennent, conformément à la ligne habituelle, d'avancer le  moindre objectif chiffré ou la moindre tendance, évoquant "l'attentisme  d'annonceurs, eux-mêmes sous pression dans un contexte macroéconomique  dégradé". Le président du directoire, Nicolas de Tavernost, a prévenu les  actionnaires réunis en assemblée générale lundi que "les neufs prochains mois"  resteraient "difficiles".

 Pour autant, les résultats trimestriels de M6 tranchent avec la piètre  performance de TF1, largement imputée à la forte érosion (-12%) des recettes  publicitaires.  Face à l'"hyper-fragmentation de l'offre", TF1 doit faire face à "la  pression des annonceurs" dans une "guerre féroce des prix clairement  déclenchée par M6" qui pratique des offres promotionnelles comparables aux  chaînes de la TNT, affirme Nonce Paolini dans les colonnes du Figaro lundi.  "Les prix sont la résultante d'un marché et quand il y a pression (de la  part des annonceurs) à la baisse des prix, nous ne faisons que nous adapter",  lui a rétorqué Nicolas de Tavernost. Et M6, a ajouté son patron, "n'entend pas se laisser dicter sa politique  commerciale, et surtout pas par ses concurrents!"  Quant aux offres promotionnelles que TF1 reproche à M6, elles "ne  représentent qu'un peu plus de 1% de nos volumes" d'affaires sur le marché  publicitaire, nuance le directeur financier Jérôme Lefébure.

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