Mediaset veut fédérer autour de sa plateforme de télévision européenne

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Le groupe italien de télévision Mediaset, dont le principal actionnaire est la famille de l'ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi, a souhaité vendredi fédérer de grandes chaînes européennes autour de sa plateforme MFE pour concurrencer les géants de l'internet. "Nous sommes convaincus qu'après la naissance de MFE, d'autres arriveront. Nous regardons en direction de pays européens qui de par leur dimension font la différence", a commenté, dans le journal La Stampa, Pier Silvio Berlusconi, patron du groupe Mediaset et fils de l'ex-chef du gouvernement. Début juin, le groupe italien a annoncé sa volonté de créer une holding aux Pays-Bas, MFE (Media For Europe), dans laquelle il fusionnera avec sa filiale espagnole, Mediaset España. Le projet doit être adopté le 4 septembre par une assemblée générale d'actionnaires et ces dernières semaines, une certaine inquiétude est apparue sur le fait qu'il pourrait ne pas réunir les conditions pour ce faire, en raison de la baisse du titre en Bourse et de l'incertitude sur l'attitude de Vivendi, son deuxième actionnaire.

Un pour tous, tous pour un

"C'est un projet de développement, le meilleur possible, pour créer un champion européen de la télévision commerciale capable de résister et rivaliser dans le monde avec les géants du web +Made in USA+, qui dominent toujours plus le marché", a plaidé Pier Silvio Berlusconi. "Aujourd'hui, tous les diffuseurs de télévision en Europe mettent leurs produits sur internet et sur tous les vecteurs de diffusion. Mais que se passe-t-il ? Mediaset a sa propre plateforme. ProSiebenSat la sienne, TF1 aussi. Et malgré les efforts, ils n'ont pas tout seuls la force pour tenir tête aux investissements et aux dimensions de YouTube, Google, Facebook", a expliqué Pier Silvio Berlusconi. "En nous mettant ensemble, nous pourrons investir beaucoup plus, en créant une plateforme à l'avant-garde de la technologie et capable avec une collecte d'informations avancée sur le public européen de s'octroyer la publicité du futur", a-t-il estimé.

Il a indiqué parler notamment avec l'allemand ProsiebenSat, dont il détient 9,6% du capital, et le français TF1, "mais il n'y a aucune négociation" proprement dite. "Le parcours est compliqué, il faut un peu de temps", a-t-il noté. Il s'est en outre montré confiant dans le fait que son actionnaire Vivendi, avec qui il est à couteaux tirés notamment devant les tribunaux, ne s'opposerait pas au projet. "Nous pensons que Vivendi est conscient qu'il s'agit du meilleur développement possible. En fait, cela coïncide avec leur projet de création d'un champion européen. Mais malgré leurs caprices et les ennuis dans lesquels il se sont mis, au final ils regarderont la création de valeur et ne prendront pas la responsabilité d'arrêter ce très important projet", déclare Pier Silvio Berlusconi. 

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