Nicolas de Tavernost (M6) prêt lui aussi au bras de fer avec les telcos

© Sylvie Lancrenon / M6

Alors que le groupe M6 présentait ses résultats trimestriels, son président du directoire Nicolas de Tavernost a assuré avoir des discussions fermes avec les opérateurs pour un meilleur partage des revenus issus de la diffusion des chaînes sur les box et pourrait faute d'accord muscler ses services de diffusion en ligne. Le groupe de télévision voudrait en effet être rémunéré pour la diffusion de ses chaînes gratuites, à l'instar de TF1 qui a menacé les fournisseurs d'accès internet d'interrompre la fourniture de ses chaînes. "Nous avons une discussion virile avec les opérateurs pour partager la valeur" de ces chaînes et des services additionnels comme le replay ou le start-over, et "ces discussions devront avoir abouti le 1er janvier prochain", a-t-il déclaré au cours de l'assemblée générale des actionnaires du groupe. "C'est une discussion qui est évidemment tendue mais nous avons bon espoir qu'elle aboutira, c'est une nécessité", a-t-il ajouté : "Je n'imagine pas que vous restiez longtemps abonné à un service qui vous empêche de voir la télévision" si la diffusion des chaînes des groupes TF1 et M6 venait à s'interrompre. Faute d'accord, le patron de M6 a laissé entendre que le groupe encouragerait le visionnage de ses programmes sur sa propre plateforme sans passer par les box des opérateurs. "Nous avons également des services qui ne passent pas directement par les box" comme la plateforme 6play. "Il est évident que si nous avions des difficultés avec tel ou tel opérateur, nous mettrions l'accélérateur sur les services OTT (over-the-top service, ndlr) qui ne passent pas par les box de façon à avoir une distribution qui soit mieux contrôlée", a-t-il averti. Les contrats de M6 avec les opérateurs courent jusqu'à la fin de l'année 2017, alors que ceux de TF1 se sont achevés fin 2016 et ont été prolongés pendant les négociations en cours.

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