Nouvelles recommandations pour les relations de la presse avec les forces de l’ordre

Unesco journalistes
(© DR/Unesco)

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, ont reçu lundi les représentants de la profession de journaliste et des employeurs de journalistes afin de faire le point sur la mise en œuvre des recommandations du rapport de la commission indépendante sur les relations entre la presse et les forces de l’ordre présidée par Jean-Marie Delarue, depuis sa présentation au Premier ministre le 3 mai dernier. Selon un communiqué, deux sujets en particulier ont été au cœur des échanges. Il a d’abord réaffirmé le « rôle central » de la carte de presse et de la carte de presse internationale « pour justifier de la qualité de journaliste et permettre à ses porteurs de bénéficier de facilités de circulation sur le terrain pour couvrir les manifestations sur la voie publique ». A compter du 1er janvier 2022, il sera ainsi possible aux journalistes non titulaires de carte et les accompagnants des journalistes d’avoir accès à un « modèle d’attestation normalisée » pour accéder au « mêmes facilités », poursuit le communiqué.

Deuxième point, le ministère de l’Intérieur a présenté les travaux de réécriture du schéma national du maintien de l’ordre (SNMO)*, dans sa partie consacrée aux journalistes, « afin de tenir compte de la décision rendue par le Conseil d’État et des préconisations de la commission indépendante ». Dans cette nouvelle version, l’importance « primordiale » du rôle des journalistes et la nécessité de protéger le droit d’informer « sont réaffirmées avec force ». Dans ce cadre, la sécurité physique des journalistes « doit être garantie » tandis que des droits particuliers sont accordés aux journalistes pour mener à bien leur mission d’information du public : accès à un canal d’échange dédié avec les forces de l’ordre pour les manifestations d’importance ; circulation libre au sein des dispositifs de sécurité encadrant des manifestations sur la voie publique ; possibilité d’exercer leur mission lors de la dispersion d’un attroupement dès lors qu’ils se placent de telle sorte qu’ils ne puissent être confondus avec les participants à l’attroupement et ne fassent pas obstacle à l’action des forces de l’ordre ; possibilité de se positionner s’ils le souhaitent derrière les cordons des forces de l’ordre et de porter des équipements de protection. Un comité de liaison mensuel entre le ministère de l’Intérieur et la presse sera installé, là aussi, à partir du 1er janvier 2022 afin de permettre « un dialogue permanent ».

*: le SNMO constitue un travail d’écriture de la doctrine des forces de l’ordre en matière de maintien de l’ordre.

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