France Médias Monde : l'offre ENTR fête son 1er anniversaire

ENTR

ENTR, l’offre numérique en six langues (français, allemand, anglais, polonais, portugais et roumain), développée par France Médias Monde et Deutsche Welle en partenariat avec une dizaine de médias en Europe, fête son premier anniversaire. L'offre revendique plus de 40 millions de vidéos vues sur YouTube, Facebook, Instagram et Twitter. Explications et bilan avec Ségolène Allemandou, responsable éditoriale d’ENTR chez France Médias Monde.

En quoi consiste cette offre ?

ENTR a été pensé pour que les jeunes Européens (18-35 ans), confrontés à de multiples défis (Covid, montée des nationalismes, réchauffement climatique, mais aussi les différents conflits internationaux), puissent se retrouver et échanger autour de sujets qui les concernent et partager des idées pour se construire un meilleur avenir.  

ENTR, présent sur 4 plateformes (Instagram, Youtube, Facebook et Twitter, et bientôt Tiktok), donne la parole à cette jeune génération porteuse de solutions. Dans nos 5 rédactions (Allemagne, France, Pologne, Roumanie et Portugal), nos équipes de jeunes journalistes sont forces de propositions pour identifier les sujets du moment qui intéressent et questionnent notre audience. 

Comment se déroule la collaboration avec Deutsche Welle ?

Nous avons des échanges au quotidien avec l’équipe allemande, ainsi que les autres rédactions, que ce soit sur des questions éditoriales, stratégiques et structurelles. Tout l’enjeu du projet repose sur cette collaboration éditoriale. Avec les pays partenaires, nous traitons une thématique chaque semaine sur Instagram. Elle est traitée par une équipe de deux ou trois journalistes de différents pays pour garantir l’approche paneuropéenne. 

Nous avons aussi des formats clairement identifiés, comme les cartes ou les chiffres de la semaine, qui permettent d’illustrer ce travail en commun sur les 6 comptes Instagram (français, anglais, allemand, portugais, polonais et anglais). Certains formats sont aussi produits dans une langue puis adaptés par d'autres partenaires. Donc la collaboration est vraiment permanente.  

Quel bilan observez-vous après 1 an ?

Dès qu’on aborde les sujets liés à l’environnement, à l’argent et à la santé, on constate que les jeunes Européens sont très engagés et réactifs sur les réseaux. Il existe une vraie convergence européenne autour de ces thématiques. Cela permet vraiment aux équipes éditoriales de travailler ensemble sur ces sujets de fond.  

Il est important aussi de prendre en considération les différentes communautés. Il faut parfois savoir penser les formats différemment d’un compte à l’autre. Par exemple, en français, les formats Stories et Slides créent le plus d’engagement tandis qu’en anglais, il faut vraiment privilégier les Reels. Mais avec les algorithmes d’Instagram, ça évolue rapidement.  En un an, nous avons enregistré plus de 49 millions de vidéos vues sur les quatre plateformes.

Comment est perçue l’offre par les jeunes Européens ?

C’est à eux qu’il faut le demander ! Selon nos études, on a des retours encourageants sur nos contenus. 

Quel traitement de la guerre en Ukraine ?

Même si nous n’avons pas vocation à faire du news, il nous était impensable de faire l’impasse sur cette guerre qui se joue aux portes de l’Europe. C’était d'autant plus évident que nous avons des rédactions en Pologne et en Roumanie… 

Nous avons donc rapidement cassé notre couverture pour se consacrer à l’Ukraine en misant sur la force de nos partenaires roumains et polonais pour recueillir le plus de témoignages de jeunes. Depuis Paris, nous avons commencé par couvrir les manifestations de jeunes qui se mobilisent contre la guerre, mais nous avons rapidement opté pour une approche plus didactique avec des formats explicatifs (c’est quoi un crime de guerre ? c’est quoi un deepfake ?). C’est un sujet qui suscite beaucoup d’anxiété, en particulier chez les jeunes, et qui suscite aussi beaucoup d’interrogations. Il est important d’être là pour y répondre. Nous avons prévu de parler régulièrement de l’Ukraine, nous le ferons à la fin du mois de mai pour donner la parole à ces jeunes qui ont quitté leur pays.

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