Pluralisme en region: la presse réplique au SPIIL
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Dans un communiqué, l’Union de la presse en région (UPREG), qui réunit le Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) et le Syndicat de la presse quotidienne départementale (SPQD), a longuement répondu au Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL), qui le 22 novembre dernier dressait une liste de propositions pour « sauver » le pluralisme de la presse locale et s’attaquait « avec virulence à la presse en région ». En préambule, l’UPREG le rappelle qu'il partage avec le SPIIL « une volonté quotidienne et historique de contribuer au pluralisme de la presse. Un pluralisme qui ne se bâtit pas en opposant ceux qui y contribuent ». Il explique ainsi que les mouvements de concentration des groupes de presse de la PQR enregistrés ces dernières années n’étaient pas motivés par une « quelconque volonté hégémonique des éditeurs » mais contraints par de nouveaux défis numériques, notamment, d’une « ampleur inédite ». Mais aussi pour se donner les moyens de conduire des « transformations dans des conditions économiques et sociales acceptables ». L’UPREG, remontée, pointe aussi le SPIIL qui laisserait entendre que la PQR « ne ferait pas de place aux reportages et aux enquêtes dans ses colonnes ». Selon la PQR, « c’est faire injure aux 6000 journalistes de nos rédactions ».
Une aide à l’exemplaire pour la distribution physique de la presse
Pour l’UPREG, « les journaux doivent pouvoir travailler dans un cadre législatif et réglementaire stable et prévisible ». Mais pour le syndicat, il est « illusoire et peu souhaitable d’envisager la mise en place d’un cadre et d’un soutien public uniformes pour tous les acteurs, tel que le réclame le SPIIL », relève-t-il. Il souligne en effet que les nouveaux acteurs de l’information présentent des caractéristiques économiques et sociales « radicalement » différentes de celles de leurs confrères de la PQR et que, dans ce cadre, «les jeunes médias locaux ont principalement besoin d’un accompagnement à l’émergence et à la pérennisation de leurs structures » et que « c’est l’objet des derniers dispositifs d’aides mis en place par le ministère de la Culture », rappelle-t-il. Dans un même temps, la PQR fait face à « des enjeux de mutation » et son accompagnement passe « par un appui à l’innovation technologiques et aux projets digitaux » dont ils bénéficient, tout comme les pure players. En conséquence, l’UPREG martèle : « la neutralité des supports que le SPIIL appelle de ses vœux pour l’orientation des soutiens publics apparait comme une gageure ». Elle souscrit ainsi à la proposition faite par la Cour des Comptes de la création d’une aide à l’exemplaire pour la distribution physique de la presse. « Une façon pour la Cour des Comptes de rappeler la nécessité d’un soutien à la distribution des publications imprimées, sans que cela ne remette en cause la pertinence d’un soutien à l’émergence, à la consolidation des nouveaux acteurs et à la transition numérique », conclut l’UPREG.