Près de 131 000 abonnés en 2016 à Mediapart qui fait évoluer son capital

Mediapart a terminé l’année 2016 avec 130 920 abonnés au compteur, soit 12 821 de plus qu’en 2015, a-t-il annoncé jeudi lors d’une conférence de presse. Fin février 2017, ils étaient même « plus de 136 000 », a souligné Marie-Hélène Smiejan, cofondatrice et directrice générale du site d’information. Celui-ci affiche sur la période un chiffre d’affaires en progression de +9,4%, à 11,3 millions d’euros, et un résultat courant en hausse du même ordre, à 2,04 millions d’euros. Le résultat net, qui comprend quant à lui une provision de 4,7 millions € pour contentieux fiscal sur la TVA presse en 2014 et 2015, est à 1,89 million d’euros. Mediapart a par ailleurs annoncé le rachat, pour 1,360 million d’euros, de 10% de la part d’Ecofinance (18,27%) au sein de son capital. Ainsi, la part des investisseurs-partenaires (Ecofinance et Doxa) au sein du tour de table du site d’info passe-t-elle de 46% à 38% tandis que, concomitamment, celle des fondateurs et société des salariés passent de 38% à 44% du capital. La part des Sociétés des amis et amis individuels passent quant à elle de 16 à 18%. Une bonne santé, donc, qui a permis à Mediapart de recruter neuf nouveaux salariés en CDI l'année dernière, dont quatre journalistes. Il compte aujourd'hui 74 salariés, dont 45 journalistes. Ils devraient être 80 à la fin 2017.

Un après moustache à Mediapart

Edwy Plenel, également cofondateur de Mediapart avec François Bonnet, Laurent Mauduit et Mme Smiejan, est en outre revenu sur sa succession et l’avenir du site sans ses cofondateurs dont il avait esquissé le process il y a deux ans. « Il y aura un après moustache à Mediapart », a-t-il assuré en souriant. Et lorsque cela sera le moment, « nous céderons Mediapart à l’équipe Mediapart. Quand nous seront prêts, nous l’annoncerons » pour entamer le « 2ème âge » du site d’information. Pour cela, l’équipe dirigeante étudie plusieurs pistes, mais en l’état « le cadre que nous souhaitons n’existe pas dans le système français. Il nous faut une invention juridique. Elle vous surprendra ». 

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