Les propositions du SPIIL pour le pluralisme de l’info en région
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Le Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (SPIIL), qui réunit 142 éditeurs indépendants représentant 153 titres de presse, a publié mercredi une série de propositions pour le rétablissement du pluralisme de l’information en région. En ligne de mire, « un contexte de quasi-monopole de quelques titres de presse quotidienne régionale et de montée en puissance de la presse territoriale », pointe le Syndicat qui veut ainsi « alerter » les pouvoirs publics. Parmi les propositions, le SPIIL appelle de ses vœux la remise à plat des aides à la presse locale « en mettant fin aux discriminations entres supports ». Il plaide ainsi pour la fin de l’obligation pour les entreprises de publier dans la presse imprimée les annonces légales et l’encadrement des « abus de la communication institutionnelle ». Le SPIIL veut par ailleurs la fin de la « discrimination entre supports ». Pour lui, il est « urgent » d’inscrire la neutralité des supports comme principe premier des aides à la presse, relevant que les aides indirectes sont aujourd’hui « structurellement réservées à 54% à la presse papier ». Le Syndicat réclame également que les aides directes soient conditionnées à la mise en place de projets précis liés à l’innovation afin qu’elles ne puissent « prendre en charge le budget de fonctionnement quotidien du titre ». De même, il faudra « clarifier » le Fonds de soutien aux médias de proximité qui a concerné 108 médias en 2016 qui se sont ainsi partagés 1,5 million €. Le SPIIL constate ici que pour la première fois, l’État conditionne une aide à une certaine ligne éditoriale (un rôle d’insertion, de lutte contre les discriminations, de contribution au développement local, de protection de l’environnement…) alors que « le principe de l’absence total d’un regard de l’État sur les contenus prévaut pour toutes les aides à la presse », souligne-t-il. « Le remettre en cause, même avec les meilleures intentions du monde, crée un dangereux précédent », insiste-t-il. Parallèlement, le Fonds de soutien aux médias de proximité conditionne ses aides à des activités annexes à celles d’un média, « qui exigent des ressources spécifiques et supplémentaires à celles exigées pour produire de l’information ». « Ces projets pourraient faire l’objet d’appels à projets spécifiques, avec leur propre cahier des charges », propose le SPIIL. L’intégralité du texte est disponible ici.