Le SNPTV plaide pour une évolution des règles publicitaires télévisuelles
Le Syndicat national de la publicité télévisée (SNPTV) qui représente neuf régies sur le marché français (TF1 Publicité, M6 Publicité, Canal+ Régie, FranceTV Publicité, NextRégie, Lagardère Publicité, Amaury Media, Viacom et beIN Régie) a plaidé mercredi pour l’évolution de la réglementation sur la publicité TV. Le syndicat s’appuie ainsi sur la consultation publique lancée en août dernier sur le sujet par le gouvernement. Pour le SNPTV, seule la télévision est en France confrontée à la législation sur les secteurs interdits, une réglementation qui « n’existe nulle part ailleurs dans le monde ». Son assouplissement mettrait ainsi fin « à une exception française infondée et ne ferait que rétablir une équité de traitement entre médias ». Il souhaite également que soit mis fin à la discrimination que subit la télévision en France, dans la création audiovisuelle et cinématographique, face aux « acteurs étrangers puissants qui échappent à toute contrainte ». De plus, le SNPTV l’assure, l’assouplissement de la réglementation sur les secteurs interdits en TV serait « favorable » à l’ensemble des médias historiques. Pour convaincre et illustrer son propos, il met notamment en avant quelques chiffres suite à l’ouverture partielle, en 2007, de la pub TV pour la grande distribution. Ainsi, entre 2006 et 2008, les investissements publicitaires bruts de ce secteur ont-ils cru de +20% pour un marché en croissance de +14%, alors que sur la même période, le CA des autres médias historiques (Presse, Radio, Affichage) a progressé d’environ 5%. Enfin, pour le SNPTV, il y a « absence de corrélation entre une réglementation protectrice et la santé du media protégé ». Il souligne que les marchés publicitaires de la presse et de la radio se portent « plutôt moins bien en France qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni où il n’existe pas de réglementations protectrices pour ces deux médias ». L’enjeu pour les médias historiques, selon lui, est « avant tout » le transfert de budgets vers le digital.