Sud-Ouest : grève stoppée en attendant les négociations avec la direction

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La grève débutée mercredi au journal Sud-Ouest contre un plan social portant sur 118 postes a été levée jeudi, a annoncé le Syndicat national des journalistes (SNJ), promettant la poursuite de la mobilisation au printemps lors des négociations avec la direction.

Les salariés du quotidien régional avaient voté mardi le principe d'un mouvement reconductible après l'annonce de ce plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoyant notamment trois fermetures d'agences locales et la suppression de 25 postes de journalistes. Mercredi, 78 des 237 journalistes en CDI se sont déclarés en grève, contre 70 non-grévistes, les autres étant absents ou en congés, a détaillé le SNJ dans un communiqué. Le quotidien Sud-Ouest, qui affiche une Diffusion France payée (DFP) 2023 de 189 000 exemplaires par jour (-6,64% vs 2022), selon les chiffres ACPM, a été contraint de diffuser jeudi une seule édition régionale au lieu de ses habituelles déclinaisons locales.

4ème plan social en 11 ans

"Les journalistes consultés lors d'un vote ont dit oui à 74% pour une levée de la grève et le maintien de la mobilisation durant toute la phase des négociations" qui doit s'ouvrir au printemps, a précisé le SNJ. Le projet de réorganisation dévoilé mardi par la direction porte sur un plan de départs volontaires concernant tous les services de l'entreprise, de la rédaction à l'imprimerie, afin de faire face à la baisse des ventes et à la hausse des coûts. Sud-Ouest emploie 720 salariés dont environ 250 journalistes, selon son site internet. Ce PSE, "quatrième plan social en onze ans" selon le SNJ, est vivement critiqué par le syndicat qui y voit un projet "mortifère", réduisant l'offre rédactionnelle du titre à l'heure où la vente de journaux papier et numérique représente plus de 60% du chiffre d'affaires. La Sapeso, société éditrice de Sud-Ouest incluant sa régie, a essuyé en 2021 une perte de 2,35 millions d'euros.

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